Madonna con bambino e santi / Matteo di Giovanni / Pinacoteca / Siena
Alors que je quittais la petite pinacothèque où tant de Marie
présentaient, serraient, enveloppaient, cajolaient leur petit,
m'engageant dans une ruelle, aspirant à une absolue liberté,
en proie à un besoin intense de lumière, d'oxygène, d'espace,
subitement, très profondément, je compris tout le sens
de l'expression convenue "prendre soin de l'enfant en soi".
présentaient, serraient, enveloppaient, cajolaient leur petit,
m'engageant dans une ruelle, aspirant à une absolue liberté,
en proie à un besoin intense de lumière, d'oxygène, d'espace,
subitement, très profondément, je compris tout le sens
de l'expression convenue "prendre soin de l'enfant en soi".
Ah les mères ! Des sur-présentes aux sur-défaillantes.
RépondreSupprimerAu final « quand on est grand(e) » on n'est jamais mieux servi(e) que par soi-même !
J'aime les aspirations à la liberté et les besoins intenses pour y parvenir.
À chacun/e de jouer sa partition unique et originale.
Apprenons notre musique jusqu'à en être virtuose.
Je serais tentée d'ajouter qu'il y a un modèle de mère encore plus perfectionné : celui de la trop présente qui est en même temps défaillante...
RépondreSupprimerJ'ignore si Marie était une mère acceptable (ce serait à Jésus de le dire et cela semble être le cas puisqu'il a été jusqu'à la couronner). Tel psy dirait qu'elle a certainement été une mère suffisamment bonne, et que c'était déjà très bien. Dans les tableaux elle semble parfois très très fière de son rejeton, parfois très aimante et indulgente. Parfois aussi, elle paraît poser comme une reine-mère. Va savoir...
Oui, en matière de maternité (de paternité aussi sans doute), on n'est jamais si bien servi que par soi-même.
Mais quel travail pour parvenir à prendre l'enfant en soi contre soi, le prendre par la main, le rassurer, le valoriser ! Pour aller le repêcher là où il se trouve et ne plus l'abandonner.
Un beau commentaire, pour lequel je te remercie. Belle soirée. Profite de ces derniers jours de merveilleux été!
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerC'est bien difficile à propos de Marie. Elle n'a pas laissé d'autobiographie.
SupprimerJe ne la conçois pas mauvaise mère. Je me suis souvent arrêté à l'épisode « des noces de Cana » — « femme qui a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n'est pas encore venue » eh bien si !
Une « vraie mère » à cette capacité de voir son enfant plus loin que l'instant présent qui se déroule. Et ça c'est pas si courant… on projette tellement ses propres désirs !
Quant aux multiples représentations artistiques dans différents domaines, chacun peut « inventer » sa perception.
Je te cite : Une « vraie mère » à cette capacité de voir son enfant plus loin que l'instant présent qui se déroule. Et ça c'est pas si courant… on projette tellement ses propres désirs !
SupprimerQuelle réflexion profonde! voilà une phrase qui donne à réfléchir... étant incapable de répondre là-dessus, je me contenterai ce soir d'y penser...
Quant aux représentations artistiques, il y a d'abord la vision du commanditaire, celle de l'artiste qui répond à la demande, et celle du spectateur qui regarde, admire. Des mouvements de va et vient, entre ce que l'on voit et comment on l'interprète. Et cela inclut naturellement une composante psychanalytique, des goûts personnels, les connaissances dont on dispose, etc etc...
Cela dit, la visite de la pinacothèque fut un véritable bonheur ce jour-là...
Toute belle soirée à toi.