mercredi 2 septembre 2020

Vivre : still life / 90





Il y a des journées ainsi, qui égrainent leurs cadeaux. D'abord, on a reçu des ciels, roses, des pluies de roses au matin, qui n'en finissaient pas de fleurir. Puis il y a eu le plant de verveine et les minuscules tomates provenant du jardin de nos vieux voisins. Ensuite, une autre personne a sonné, qu'on avait dépannée la veille quand son taxi l'avait oubliée (un Prosecco et des taralli, merci, merci, il ne fallait pas, c'est trop gentil). Et puis le potager nous a encore alloué de longues fleurs jaunes, accompagnées de ces mini-courgettes dont on se régale en beignets. Enfin, on l'a sorti de sa boîte (jeudi, on n'a pas su résister, on s'est offert le mobile quand on l'a vu dans la boutique du musée) et on l'a installé là-haut, surplombant la table de bien cinq mètres (quand même). Il sera présent. Il aidera les présents à l'être, eux aussi. A le regarder voltiger tournoyer, on sentira doucement la paix et le silence se propager.

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