jeudi 28 avril 2022

Vivre : parties remises

 
Madone avec enfant (détail) / Barnaba da Modena / San Matteo / Pisa
 
Il y a des conversations qu'il faudrait avoir, des clarifications qui devraient survenir, des éclaircissements qu'on aurait besoin de recevoir, des décantations absolument nécessaires. Seulement voilà : le temps passe et les occasions n'arrivent pas. Les pauses, loin d'élucider, embrouillent, paraissent conduire à la brouille. Les anges passent, trop souvent. Et à force de les voir passer, le silence risque de tomber, définitivement. On ne sait trop quoi dire, on se sent impuissant. On cherche les mots adéquats, on cherche désespérément, on ne trouve pas. On se demande si l'on n'a plus rien, ou si l'on aurait trop à se dire. Et on laisse encore passer son tour...

4 commentaires:

  1. Oui, le fait de trop hésiter parfois, enlève une occasion de renouer. Les pauses même un peu longues avec des personnes avec lesquelles nous entretenons une relation forte, ne sont pas source d'inquiétude. Avec mon amie d'enfance, disparue en octobre 2021, il pouvait se passer plusieurs mois parfois sans que nous ne nous donnions de nouvelles, mais nous savions que lorsque nous nous retrouverions, nous reprendrions la conversation comme si nous l'avions laissée la veille.
    Belle journée ensoleillée, chère Dad.

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    1. tu as raison, quand un socle d'amitié est bien présent, la relation reprend là où on l'a laissée. En te lisant, je réalise que je n'ai pas eu de contacts avec une très bonne amie vivant à deux heures d'ici depuis... Noël. Mais ça ne porte pas à conséquence. Mon billet parlait d'autre chose, un malentendu qui ne se dissipe pas, et qui devrait être clarifié. C'est embêtant. C'est lassant. Mais on n'a pas prise sur tout. Peut-être qu'il s'agit seulement de lâcher-prise. Ce qui doit se faire, se fera et si la relation doit reprendre, elle renaîtra. Belle fin de journée.

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  2. Je ne sais que répondre à vos questions tant je me suis posée ces questions moi-même. Je n’ai pas de réponse si ce n’est que, peut-être, effectivement, il n’y a plus rien à dire . Le plus difficile serait alors d’accepter de ne plus avoir rien à dire.
    Belle soirée.

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    1. J'en suis arrivée à la même conclusion : accepter ce qui est, ne rien forcer et admettre qu'il n'y a sans doute plus rien à dire (pour en revenir au commentaire de Françoise, c'est sans doute dans ces situations qu'on peut distinguer une relation véritable et solide d'une relation fragile, non destinée à durer).
      Belle soirée à vous.

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