mardi 31 mai 2022

Vivre : still life / 114

 

Calamités entre toutes, pas question de les prendre avec des pincettes, car les tiques attaquent de plus en plus et de plus en plus tôt dans la saison. On commence à voir ça et là des panneaux signalétiques qui indiquent les zones infestées (pratiquement tout le pays : elles pullulent non seulement dans les sous-bois et les prairies, mais aussi en montagne jusqu'à 2'000 mètres). Leur prolifération serait due au réchauffement climatique. Quelque 14'000 personnes sont piquées chaque année, avec risque de borréliose ou pire : de méningo-encéphalite. Les autorités leur consacrent de plus en plus de sites. Cela dit, avec quelle tactique affronter ces pestes endémiques ?
Pour le chien, il y avait jusqu'ici le collier. Mais cette année, il s'est révélé inefficace : au retour de balades, on voyait frétiller sur son poil ces minuscules bêtes sans complexe. Sans compter quelques Draculettes surprises à s'abreuver sans vergogne entre ses flancs. Il a fallu trouver le moyen de déloger ces ingrates qui s'incrustent et passer au répulsif en gouttes. L'autre jour, traversant un pré, j'ai surpris deux intrépides qui grimpaient sur mes jeans pour exécuter leurs galipettes. Puis une autre, la vache, qui avait trouvé dans le pli de mon genou un endroit sympathique où donner de la tête. 
Être piquée, ce n'est pas grand chose, ça démange un peu. On déloge avec cet indispensable instrument en plastique, puis on désinfecte. Le problème, ce sont les risques potentiels. Il s'agit donc d'inspecter après la promenade, intervenir tout de suite au besoin, et surtout ne pas oublier de surveiller : si des halos se forment autour de la piqûre on serait bien inspiré de consulter vite vite et passer inévitablement par la case antibio...tiques.
Bon sang ! quelles pestes! quelles têtes à claques! (encore que, tout bien considéré, il est dans le monde - et surtout en ce moment - toutes sortes de parasites et d'envahisseurs bien plus toxiques, contre lesquels hélas aucun remède ou instrument ne semble pouvoir être mis en place).


4 commentaires:

  1. J'ai de la famille dans l'Est qui connaît bien ce fléau qui n'a pas de frontières…
    On disait les effets du réchauffement climatique, c'est pour dans un siècle, ben non : « le changement c'est maintenant » comme disait un vieux candidat à la présidence de la république française !
    C'est vrai qu'il y a pire : par exemple les tiques de Nadal à Roland-Garros !

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    1. Nadal ? Ses tics seraient plutôt des tocs ? je le trouve plutôt sympathique. Hélas, je pensais à des nuisances inter-étatiques invasives et hautement nuisibles, dont on peut se demander comment se défaire. A l'Est rien de nouveau, ou rien de bon, et c'est navrant. Cela dit, passe une douce, bienfaisante soirée.

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  2. Les zoonoses vont devenir un véritable problème de santé publique et il serait grand temps que les autorités de santé en prennent toute la mesure.
    Les borrelioses, lorsqu’elles sont chroniques, peuvent devenir très invalidantes.
    Belle soirée. Ici un soleil généreux et une chaleur modérée. Temps idéal.

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    1. Oui. Le problème c'est qu'elles prolifèrent et on a beau se protéger, elles sont terriblement invasives (se laissent tomber des branches, remontent sous le jeans). Et une fois détectées il faut agir vite. Moi qui évite d'acheter du plastique, suis contente d'avoir trouvé cet instrument léger à glisser dans ma besace. Il faut vraiment éviter les brucelles et qu'une partie de la bête reste logée dans la peau. Brr!
      Ici aujourd'hui : pluie. Mais vu les besoins de l'agriculture et l'apaisement de nos arbres, c'est une météo accueillie avec soulagement. Profitez bien de la lumière! Belle soirée !

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