dimanche 14 juillet 2024

Vivre : Still life / 151

 

Jeudi, j'ai retrouvé par 35° à l'ombre le petit marché de Castagnole L. où j'aimais tant aller faire mes achats durant mes étés piémontais. Quel bonheur d'évoluer parmi les marchands, derrière leurs étals exhibant des produits tout juste récoltés. Un homme était venu vendre son bois de cheminée avec deux gros camions. J'ignore s'il a fait des affaires ce matin-là. Il restait assis, seul, à l'abri de son engin. Difficile d'imaginer à quoi toutes ces bûches pouvaient bien être employées. Un charmant retraité nous a parlé avec emphase d'un petit bar de son village où l'on servait les meilleurs croissants alla crema du monde. Ah! comme j'aurais aimé faire un détour pour aller vérifier! J'adore recevoir ce genre de tuyau et pourrais faire de sacrés détours pour aller dans des coins perdus qu'un local m'aura indiqué. Hélas en ces moments de fournaise, ma gourmandise était laminée.
Au bout d'une heure, nous avions embarqué les premières figues des vergers, des cerises aussi grosses que des pruneaux et suffisamment de tomates pour nos salades et nos sauces en pot. J'aurais volontiers pu passer des heures à discuter avec des inconnus, à échanger des recettes, des propos sur le temps et autres civilités. Mais mon corps lançait des S.O.S. Mes pas étaient comptés. Impossible d'aller plus loin sans m'effondrer.
Ce n'est qu'au retour, une fois les laitages et les viandes mis au frais, que nous avons disposé le reste de nos achats sur la table pour une photo de famille. Quelle famille ! Tous ces fruits et légumes gorgés de soleil avaient de quoi attendrir! J'ai senti mon taux d'adrénaline remonter. Notre stock de confitures devait être réapprovisionné. Alors sans attendre, j'ai saisi mon tablier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire