vendredi 19 juillet 2024

Vivre : faire société

 
Sandro Botticelli / Le Louvre / Paris
 
La coiffeuse avait du retard. Sur la tablette, une pile de ces magazines psy qui cartonnent en proposant toutes sortes de réponses à une palette de problèmes ardus auxquels on n'aurait peut-être jamais pensé. Des interviews de personnalités, des tests, des avis d'auteurs réputés, des solutions miraculeuses à condition de pouvoir se les payer. 
La moitié des articles traitaient de vie sociale, définie comme indispensable pour être et rester en bonne santé, mais l'autre moitié des sujets évoquaient de gens souffrant de vivre en société. Ils avaient mal à leur vie amicale, professionnelle ou familiale et le journal racontait en détail leurs dysfonctionnements et incapacités.
A la poursuite du bonheur, cherchez l’erreur. En reposant la revue, on se demandait si la vie sociale devait être recherchée ou si elle tendait à rendre malade. Où se trouvait le lien de causalité ? Quel équilibre et comment le trouver ? On repensait au proverbe : probablement que pour vivre heureux on avait avantage à vivre (au moins partiellement) cachés.


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