mardi 23 juillet 2024

Voir : formidables

 
 
En cette période de rediffusions et de bêtisiers à répétitions, c'est un peu la déprime côté télévision. Heureusement que France 5 repropose Nus et culottés, qui en sont cette année à leur douzième saison. J'adore me passer n'importe lequel de ces épisodes avant d'aller me coucher. Leurs aventures, où qu'elles se déroulent, donnent la pêche et redonnent confiance en l'humanité. 
 
Nans et Mouts étonnent, avec leurs immenses capacités, savoir-être et savoir-faire conjugués. Non seulement ils sont sportifs, résistants, capables d'endurer la faim, le froid et les refus à profusion, mais leurs compétences en relations humaines et leur aptitude à nouer du lien se révèlent à chaque fois stupéfiantes. On ne peut qu'être impressionnée, à les regarder évoluer dans des milieux variés, parfois accueillants et chaleureux, parfois hostiles ou méfiants, à observer leur pouvoir d'adaptation face à des gens de toutes provenances et de toute position sociale, à les voir s'en sortir, chercher et trouver les plus ahurissantes solutions.
 
En partant à chaque fois avec un objectif fou ou déluré, sans vêtements, sans argent, sans voiture, hors standards de consommation courants, ouverts au troc, à la rencontre, aux échanges, ils représentent des valeurs peu reconnues dans nos sociétés. Qu'ils puissent trouver des personnes - des héros ordinaires, de belles personnes extraordinaires - prêtes à les accueillir et à les aider à accomplir leur projet tient d'un petit miracle à chaque fois. Dans leurs aventures, ils se confrontent (et nous confrontent) sans cesse à la différence, mais une différence qui dans le fond n'est qu'une ressemblance, car à bien y regarder ce qu'on découvre dans chaque épisode, ce sont les multiples facettes de l'être humain.
 
Chaque rencontre nous montre un pan de notre vie en société. Fermeture ou ouverture face aux autres ? Méfiance ou confiance d'emblée ? Égoïsme ou générosité ? En tant que spectateurs, on est à chaque fois confrontés à cette question : et moi, si je les avais aperçus au bord de la route, s'ils étaient venus toquer à ma porte, avec leurs demandes et leurs besoins, aurais-je su prendre le risque ? aurais-je su leur tendre la main ? osé faire avec eux un bout de chemin ?


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