lundi 15 juillet 2024

Voyager : Govone, torpeurs estivales

 



écrasés par la lumière, nous progressions sur le gravier,
incapables de prononcer un seul mot, mortifiés par notre lenteur,
pauvres Atlantes aveuglés, inondés par des flots de sueur


à l'intérieur, les salles suintant la poussière, les meubles abandonnés,
le château éternellement en travaux, les échafaudages, les seaux,
et une gardienne qui se gardait bien de nous céder le moindre billet




 
parmi les fastes ternis, des murs attendant vainement d'autres tapisseries,
quelques Italiens penchés sur leur audios évoluaient comme des zombies



dehors, deux chiens, indétrônables seigneurs, surveillaient la plaine 
qui s'effaçait, se refusait, fumait au loin dans les silences de juillet
 



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