C'est après - bien après - que le ciel va s'assagir, rentrer dans les rangs, retrouver ses grisailles et ses nuages blancs. Pour l'instant, il se pomponne et se met sur son trente et un. Il croit pouvoir tout faire, tout essayer, il croit que personne n'est là pour regarder (Les coureurs fluo courent. Les livreurs se dépêchent d'aller livrer. Les écoliers se bousculent sur les escaliers. Les parents se dispersent pour aller travailler.) Alors le ciel se permet mille pitreries. Il se gonfle et se tortille. Il se déroule tout en acrobaties. Personne pour cafter, croit-il, et il se trémousse incognito. Seulement voilà : nous, on est là, P. qui lève la truffe, et moi subjuguée qui suis tous ses ébats, qui le découvre dans tous ses états. On est présents et le ciel déluré ne le sait pas. C'est tout le sel de ces moments-là.


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