Firenze, duomo
La ville, telle une éponge, tendait facilement, sous le ciel de décembre, à s'imbiber de vacarme et de vulgarité. La richesse extrême y côtoyait des hordes germaniques et des accents yankees, des communautés différentes s'y croisaient sans jamais se considérer. La pluie fine paraissait salir les trottoirs, la pluie drue semblait grasse et noire. On aurait pu s'y perdre et choir. Tomber sans parvenir à s'y relever. Mais... levant les yeux au ciel, la ville se dévoilait belle, révélait l'essentiel.
*****
Bologna, basilica di San Petronio, installation IWAGUMI,, voir ICI
L'autre ville, presque voisine, on pourrait dire : la porte à côté, déroulait à travers ses ruelles médiévales une décontraction phénoménale. Les habitants, les passants s'y rencontraient en toute spontanéité sans craindre les mélanges de genre et de langage. Sous ses kilomètres d'arcades pluriséculaires, on y riait, on y conversait, on y câlinait des nourrissons, on y interpelait des octogénaires. La pluie, ici, n'était qu'un phénomène secondaire. Cette autre ville ne faisait pas de manières. Sa beauté était populaire et sa fête tenait à une énergie continuelle.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire