samedi 2 juin 2018

Vivre : stilll life / 45





Ces keks aux céréales complètes j’en raffole : sur la  plage, en fin d’après-midi, elles constituent le goûter idéal. Elles me rappellent les galettes dont ma grand-mère tapissait le fond d’une boîte en fer blanc dans les années soixante. Elle rencontrait alors un succès mitigé quand elle soulevait le couvercle. Ces galettes beigeasses ne nous disaient rien. Nous faisions la moue et nous lui indiquions les marques qui diffusaient leur publicité à la télévision. Plus sucrées, plus colorées, plus attractives avec leurs arômes chimiques framboise ou chocolat. Face à nos revendications répétées, notre nonna finissait toujours par sortir de son immense tablier noir quelques pièces de cinquante lires et nous foncions comme des bolides à l'épicerie du village.
 
Ici, sur le sable, je savoure des moments de pur bonheur gustatif qui me font retrouver ma grand-mère Elena, mes étés parmi une ribambelle de cousins et la volupté d’une pâtisserie industrielle dont la recette n’a certainement pas varié depuis l’époque titiste. Tout cela (tout cela!) pour le prix modique de 9,87 kunas.


2 commentaires:

  1. Le bonheur, parfois, ne coûte pas grand-chose. ;-) Bises alpines et belle semaine.

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  2. C une notion qu'on nous a bien inculquée, celle qu'il faut beaucuop d'argent, pour obtenir des tas de choses, qui nous rendront finiront par nous rendre très très heureux... non lundi et belle semaine à toi!

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