mercredi 10 juin 2020

Vivre : le monde miroir


Deux tétrarques / place Saint-Marc / Venise

Que le monde ne soit pas ce qu'il est, mais ce que nous sommes est chose évidente.
Et les gens que nous rencontrons, qu'ils deviennent le reflet de notre regard,
est chose troublante : certains ne trouvent que des félons, d'autres que des trésors. 
 

6 commentaires:

  1. Parfois, certains ne trouvent aucune grâce à nos yeux car ils ont été tellement critiqués par d'autres que nous les voyons tels qu'on nous les a décrits. Et puis un jour, nous avons l'occasion de les découvrir par nous-mêmes, et nous nous rendons compte alors qu'ils ne sont pas si félons que cela, et que nous allions passer à côté parce que nous fiant uniquement aux propos des autres. J'ai appris à ne plus me laisser influencer par ce que pouvaient penser les autres à propos de telle personne, et à me fier uniquement à mes ressentis.
    Belle journée (pluvieuse et froide chez moi), ma chère Dad.

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    1. Se fier à ses ressentis, écouter sa voix intérieure, ne pas se comporter en suiviste (autant dans le positif que dans le négatif) : signes de grande sagesse. Le seul moyen peut-être d'être au monde et de vivre notre propre vie ?
      Mais aussi : porter autant que possible un regard bienveillant, accorder le bénéfice du doute. Quand on les voit beaux, les gens finissent par le devenir !
      Belle fin de journée, chère Françoise (ici, froidure, pluie, mais de si beaux ciels)

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  2. Ne pas se fier aux apparences pas plus qu'au qu'en dira t on mais apprendre à connaître, sans juger, est une habitude à prendre.

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    1. Se faire sa propre opinion (sur les gens comme sur les choses ) : une habitude, une morale, une ligne de conduite. Éviter les apparences et le qu'en dira-t-on, n'est pas aussi le signe aussi d'une force de caractère? Très belle soirée, Chinou.

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  3. Les Tétrarques étaient quatre comme les trois mousquetaires !
    Ils avaient cette avantage d'être comme les cinq doigts de la main !
    Bon, après ces bêtises :
    j'aime bien ton évocation de l'effet miroir.
    Le regard sur le beau et le bon de l'autre améliore ce dernier est en retour nous nous améliorons nous-mêmes.
    Malheureusement l'inverse peut être vrai : comme quoi rien n'est parfait
    ;-)

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    1. Ce que tu dis est très juste : cela rappelle la pièce d'Anouih, L'Apollon de Bellac, où l'héroïne, Agnès, rend les hommes beaux parce qu'elle leur dit qu'ils le sont. Ils deviennent réellement beaux quand on les regarde comme tels.
      Et malheureusement, on peut aussi rendre les gens hargneux, ou mauvais, en ne les voyant que comme nuisibles. C'est fou ce que les gens deviennent gentils quand on les considère comme tels. C'est fou ce qu'on peut les rendre cruels quand on ne voit en eux que de la méchanceté. Notre regard ne cesse de construire notre réalité.
      Cela dit, cher, beau et intelligent Alain, je te souhaite une très belle et douce soirée!

      PS : Oui, les tétrarques sont 4 comme leur nom l'indique. Ces messieurs d'âge canonique (17 siècles, quand même) ont été volés par les Vénitiens (des affreux jojos, quand même) et ramenés lors de la 4e croisade (z'auraient pu les rendre aux Turcs, quand même). A Venise, ils sont apposés deux par deux dans un angle sud de la basilique Saint-Marc. Ces bonshommes en porphyre m'ont toujours fascinée. Hiératiques symboles de force et de fiabilité, je ne manque jamais d'aller les saluer. Ravie de voir que tu les as remarqués.

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