mercredi 25 septembre 2019

Vivre : amitiés


Two Women / 1936 / Nils Lergaard / SMK / Copenhague

La rencontre :
A peine trois phrases et on se comprend.
L'éloignement :
On a beaucoup parlé et on se méprend.

8 commentaires:

  1. C'est juste.
    Reste ensuite une apparence de vide, mais le vide n'est jamais qu'apparent lorsque je garde avec moi les phrases qui ont fait sens depuis la rencontre.
    Bien à vous.
    Alban

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    1. Ce sont deux expériences récentes qui m'ont inspiré ce billet. Oui, le vide quand les choses semblent se terminer. Les relations se font et se défont. Mais, dans le fond, il est tout à fait normal que les choses se terminent : nous évoluons, les autres évoluent, nous faisons de nouvelles rencontres et les autres aussi. L'essentiel est sans doute de ne pas se crisper, de ne pas vouloir absolument faire durer ce qui s'éteint, même si cela peut être chargé de tristesse. C'est la vie qui veut ça, je crois (et j'ajouterais que cela nous fait apprécier d'autant plus ce qui dure). Bonne après-midi.

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  2. Coucou. Les vrais amis sont ceux avec qui il n'y a pas beaucoup besoin d'échanger pour se comprendre. Voilà ce que l'expérience de la vie m'a fait comprendre il y a peu. Bises de plaine survoltées

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  3. Je l'admets : j'ai toujours un peu de peine avec la notion de "vrais" ou de "pas vrais" amis. Certes, il y a les traîtres (peu, mais ils existent). Certes il y a les virevoltants (et tant mieux s'ils s'en vont virevolter ailleurs). Mais surtout : il y a le temps, les expériences, qui peuvent nous faire évoluer dans des directions très différentes. Être trahi en amitié est chose dure à digérer. Se séparer, peu à peu, cheminer sur des voies divergentes est une chose très normale. Là, je me rends compte qu'une amie qui a beaucoup compté pour moi il y a quelques années a terriblement besoin de se définir par rapport au statut social de son entourage (je crois qu'elle s'est sentie humiliée par un passage de pauvreté après son divorce). Que l'autre jour, elle n'ait parlé que de la "réussite" financière de ses fils, été comme une révélation : nous n'avons plus tellement de points en communs. Elle veut Dubaï, NY et une voiture neuve. J'ai d'autres aspirations. Dès lors… quittons-nous en bons termes.
    Survoltée, ma Dédé ? Je t'épargne mes conseils : tu sais déjà ce que je te dis dans ces cas-là! Belle aprèm, quand même.

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  4. Nous nous sommes connues nous avions 14 ans, nous avons eu le coup de foudre l'une pour l'autre, coup de foudre amical bien sûr. Nous étions pourtant diamétralement opposées, aussi bien par notre caractère que par notre vie. Nous nous sommes beaucoup vues et revues durant notre adolescence et ce, jusqu'à ce que je quitte Lyon pour aller vivre en Haute-Loire (et suivre mon mari). Nos rencontres se sont donc espacées. Mais curieusement, nous n'avons jamais perdu contact, même si parfois deux ans passaient sans que nous nous contactions. Nous sommes toujours aussi différentes l'une de l'autre, nous avons toujours une vie diamétralement opposée, mais nous continuons à nous voir régulièrement. Une fois par mois, nous nous retrouvons à midi au restaurant, nous avons tellement de choses à nous dire encore. Et pourtant nous avons évolué toutes les deux, nous sommes très différentes de quand nous étions ados. Qu'est-ce qui fait que nous ayons toujours autant de plaisir à nous retrouver, je ne sais pas ? Tout cela pour dire que nous pouvons évoluer, s'il y a vraiment un lien très fort qui unit les deux personnes, ce lien ne se cassera jamais.
    Il m'est arrivé de perdre des amies de vue, mais à ce moment-là, je me dis que nous n'avions plus rien à nous dire, et que c'est bien ainsi.
    Enfin bref, voilà ce que m'inspire ton billet, ma chère Dad.
    Belle soirée à toi, et une douce nuit.

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  5. Une jolie (non : belle) histoire. Tandis que Montand susurre que la vie sépare ceux qui s'aiment, Brassens chante le fluctuat nec mergitur. Il y a ce qui passe et ce qui dure. Ce qui casse et ce qui rassure. Elles sont belles, les histoires au long cours, histoires d'amitié ou histoires d'amour. Notre vie est faite de ce qui se fait et de ce qui se défait. Nous avons besoin de conquêtes et besoin de points d'ancrage. Ne pas se figer sur ce qui se perd, apprécier ce qui peut se garder. Merci pour ton message et belle journée (ici : ciel avec 50 nuances de gris, balade matinale sous la pluie), chère Françoise.

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  6. Chaque rencontre
    est le début
    d'une nouvelle fin

    Qu'elle dure ou pas
    seul les instants passés ensemble
    sont importants
    :-)

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