samedi 29 janvier 2022

Vivre : question d'équilibre

 
Continuo / Roberto Barni / giardino Spoerri / Seggiano
 
Tant de raisons de déraper, tant d'occasions de s'irriter,
de ruminer, de s'interroger, de déprimer, de chanceler
- oui, quand on y pense, tant de motifs pour se gâcher l'existence
rendre opaque ce qui ne devrait être que clarté -
et pourtant rester présente, veiller à ne pas se laisser emporter
demeure l'unique façon d'être, de vivre et d'avancer.
 

2 commentaires:

  1. J'aime bien l'œuvre qui illustre pour parler d'équilibre.
    L'équilibre s'obtient par le mouvement permanent d'une oscillation incessante.
    Comme tu le dis : veiller à ne pas se laisser emporter d'un côté.

    Je n'ai pas oublié la parole de ma kiné quand j'avais 13/14 ans et que j'apprenais à marcher appareillé. Ce que par abus de langage les gens qualifiaient « d'apprendre à REmarcher ». Non il s'agissait d'un véritable apprentissage de tout autre chose. J'en reviens à la kiné qui disait :
    — « Il faut que tu apprennes à maîtriser le déséquilibre permanent de la marche ». Et quand j'ai enfin réussi plus ou moins, le plus dur était d'arrêter ce déséquilibre-là, sans tomber, et sans trouver l'hypothétique appui pour stopper la marche. (En pratique, l'usage d'une canne [ dite d'équilibre ! ] était essentiel pour y parvenir).
    De ce long processus j'en ai fait une immense leçon de vie. Sans cesse oser le déséquilibre pour réussir quelque chose d'équilibré. La vie quoi !

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    1. Tu as très bien exprimé : "Sans cesse oser le déséquilibre pour réussir quelque chose d'équilibré." La santé - au sens global : l'équilibre - n'est pas quelque chose de figé. Ce n'est jamais la stabilité absolue. La santé réside dans cette capacité de vivre la déstabilisation et de restaurer sans cesse l'équilibre. Les personnes qui croient que les autres ont plus de chance, ou que c'est plus facile "pour eux" n'ont peut-être pas compris cette chose simple et fondamentale : reconnaître le déséquilibre, la déstabilisation et s'efforcer de ne pas se laisser emporter. Osciller et récupérer. Comme tu le dis très bien : La vie, quoi! L'image de la marche, incessante conquête, est très forte. (et le temps passé à se lamenter, c'est tout cela de vie qui se perd et c'est dommage).
      Toute belle soirée (ici, printemps, le premier voilier et la première barque sur le lac, maison inondée de lumière, des signes qui ne trompent pas... même si la neige est annoncée pour demain)

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