lundi 24 janvier 2022

Vivre : élagages



18 livres (apportés en ville devant la gare, là où passent des tas de gens ouverts aux découvertes).
4 ou 5 bibelots (qu'on gardait en souvenir, mais qui n'avaient plus leur place dans ces espaces).
Des cartes, des lettres, des papiers, des cartons déchirés, pliés, jetés (prêts à être recyclés).
Un robot qui demandait à être réparé (apporté à une association qui le revendra une fois rafistolé).
Deux ou trois choses à la poubelle. Un vélo pour qui voudrait se remettre en selle.
Des épices rares, reçues dans un grand panier garni (jolies dans le panier, inutiles une fois sorties).
Une vieille couverture déchiquetée qui ne sera pas remplacée. De vieux coussins destinés au chien. 
Sans compter tout le fatras informatique (garder ce qu'on reconnaît essentiel et le reste, ouste! delete!)

Malgré tous les sachets refusés, l'usage quotidien de nos paniers, le rejet systématique du plastique, on se retrouve avec une multitude de sacs, bien plus qu'on ne peut en réutiliser. On en rapportera au marché, avec les boîtes à œufs. Mais même recyclés, ils restent trop nombreux.
Incroyable constat alors qu'on va une fois par semaine en déchetterie apporter tout ce qu'on a au préalable trié. On n'achète plus de cartes dans les musées, plus de catalogues, plus de souvenirs. On refuse les colifichets publicitaires, les échantillons, les stylos, les dépliants. On a l'impression de savoir distinguer de plus en plus systématiquement l'envie d'un objet et son besoin. Il y a de plus en plus de journées où l'on ne dépense rien. On fait savoir qu'en guise de cadeaux on désire des moments et pas des choses. On aspire à des espaces épurés. Et pourtant... la cure doit continuer. Il y a encore de quoi faire. Et de quoi méditer.
 
Tous ces pots de confiture, ces jolies bouteilles, ces cadeaux reçus qu'on ne saurait refuser: il faudra encore éliminer. "On n'est jamais aussi riche que quand on déménage" disait une voisine à une autre qui s'en allait en pestant contre tous les cartons à porter. Trop de trop est le diagnostic. La traitement porte ses fruits, mais le vaccin demande encore une mise au point.
 

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