lundi 25 juillet 2022

Vivre : aborder sans se saborder

 
Pietà (détail saints ) / G.B. Cima da Conegliano / Galleria Accademia / Venise
 
Les conflits... est-on tous les jours, en chaque heure apte à les affronter de la même manière ? Certes non : si l'Autre est autre et donc susceptible d'avoir une vision différente de la nôtre, d'entretenir des intérêts divergents, et par conséquent est potentiellement en mesure de nous contrer, la manière avec laquelle nous lui faisons face peut varier selon notre humeur, notre présence, notre degré d'ouverture. 
Nous pouvons sourire et même rire. Choisir de garder le silence ou assurer notre défense. Tourner les talons. Le désarçonner en le prenant à contrepied. Nous pouvons le regarder droit dans les yeux et lui parler avec ce ton calme et pondéré qui a la force de l'acier. Chercher à recueillir des informations et temporiser.
Nous avons le choix et, sûrs de notre liberté d'action, nous décidons : combien d'énergies sommes-nous prêts à utiliser (ou à gâcher) pour gérer cette situation ?  
Quels que soient les jours, quelles que soient les heures, c'est toujours notre propre confiance qui est sollicitée. Notre confiance en nous, en la vie, en notre étonnante liberté d'interagir en société.

2 commentaires:

  1. Cela dépend aussi de notre degré d'implication dans le conflit !
    Également de l'enjeu qui va de la broutille risible à la tragédie, voire l'irréparable.
    Si on y réfléchit sous un certain angle, de fait, toute notre existence n'est qu'un grand conflit… L'Univers est un chaos, tragiquement aux apparences de l'harmonie. Voilà probablement pourquoi on s'échine vainement à la rechercher.

    N'empêche qu'en ce moment je trouve que la vie est belle ! Faut dire que j'ai fait pas mal la fête ces jours-ci !…

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    1. Je comprends ton point de vue, cependant...
      Sans implication, il n'y a pas de conflit. Le tout est de savoir à quel degré on peut (on veut) se sentir impliqué. Un conflit, idéalement, devrait être choisi, pas imposé par la volonté d'un autre (Il y a ces gens qui s'amusent à provoquer, par désœuvrement ou par imbécilité. La victoire alors est justement de ne pas leur accorder le plaisir du conflit. Ils en restent tout marris.) L'enjeu, c'est un peu pareil, il en va de la valeur qu'on accorde à ce qui est en jeu. (On parle là de relationnel, bien sûr, pas d'international, ou d'ethnique. ) Par ailleurs, je me demande si notre égo n'est pas souvent lié à la question du conflit (quoi ? oser me faire ça à moi?)
      La vie est belle ? oui, bien sûr. Et la vie est une fête : je te souhaite de la prolonger à l'envi! Quant au chaos du monde, il est bien réel et je ne connais que la Beauté et la nature pour lui faire contrepoids...

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