vendredi 16 juin 2017

Vivre : des nouvelles d'Annie



Ruelle de Rovinj

Annie.
80 kilos de générosité, d’intelligence, de sagacité.
60 et quelques balais.
Annie courageuses face aux épreuves que la vie ne lui a pas épargnées.
Annie frondeuse.
Annie bosseuse.
Annie qui en avait marre et a décidé l’an dernier de quitter avant terme 
le rafiot pourri, mal gouverné où nous avions bataillé quelque temps ensemble.
Annie qui se traînait durant les derniers mois, 
qui n’en pouvait plus des flagorneurs et des procéduriers.

Annie, je viens d’apprendre qu’elle a passé une partie de l’année alitée.
Annie, seule dans son appartement perdu dans la campagne.
Annie, plus de mari, plus de chien, face à des journées trop longues.
Annie vient d’accepter de rempiler pour quelques mois.
Le retour au boulot comme une délivrance.
Retrouver les vieux rails plutôt que se sentir dérailler.

Annie et son contour si difficile à négocier. 

2 commentaires:

  1. Une mère courage, une femme courage plutôt, avec des difficultés et un manque affectif qu'elle compense...
    Mais elle t'a comme amie, non ?
    Bisous célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Annie, nous avons travaillé ensemble, puis collaboré dans des services différents. Les liens s’évaporent parfois, quand les contextes qui ont vu naître les relations ne sont plus. Et justement, depuis qu’elle est partie en retraite anticipée, nous avions perdu le contact. Annie était comme rentrée dans sa tanière. Pas de nouvelles, pas de réponses. C’est maintenant qu’elle reprend du service, qu’elle se manifeste et commence à raconter ce qu’elle a vécu.
    On est peut-être tous un peu comme ça : on se replie sur soi quand ça ne va pas. Quand on va très mal, on se confie seulement aux amis très proches (si on en a). Et si quelqu’un vous appelle, on dit : désolée, je ne suis pas disponible.
    Je réalise que les relations de longue durée sont faites de stand by, et de relances, les lignes horizontales de continuité n’existent que très peu… chacun est happé par son quotidien, par les nouvelles rencontres, par les nouvelles étapes de vie. On se perd, on risque de se perdre, dans ces méandres.

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