Affiche de l'exposition
Dans
les salles à demi-obscures, le charme de ces paysages…
Quelques
esquisses d’arbres.
Et
puis ces petits tableaux aux couleurs incroyables,
défis
à toute tentative de reproduction,
bleus
turquoise, verts tendres, jaunes assoupis.
De
l’art apparemment sage, figuratif, sobre,
Et
pourtant déjà l’impression que le rêve,
le merveilleux sont tout près d’émerger.
Un
régal pour les yeux.
Sur les murs, des extraits du journal tenu par le peintre :
« Dans la région dont
je vous parle, située entre les vignes du Médoc et la mer, on y est seul.
L’océan, qui couvrait autrefois ces espaces déserts, a laissé dans l’aridité de
leurs sables un souffle d’abandon, d’abstraction. »
« Mon père me disait
souvent : vois ces nuages, y discernes-tu des formes changeantes ? Et
il me montrait alors dans ces formes muables, des apparitions d’êtres bizarres,
chimériques et merveilleux. »
« …un vieux pan de
mur, un vieil arbre, un certain horizon, peuvent être la nourriture et
l’élément vital d’un artiste, là, où il a raciné. »
« J’aime la nature
dans ses formes : je l’aime dans le plus petit brin d’herbe, l’humble
fleur, l’arbre, les terrains et les roches, jusqu’aux majestueuses cimes des
monts.
Odilon
Redon, A soi même. Journal [1867-1915]
Notes sur la vie. L’art et les artistes, première édition en 1922.
Rééd.
José Corti, 1967. Texte également disponible
sur Wikisource.
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