Street art / Copenhague
A tous les coups, assise, je réagis
comme ça :
Je vois le jeune garçon qui court pour attraper son bus,
le vieillard qui se dépêche, la
jeune mère et sa poussette.
Je vois le mec qui déboule sur le
quai à la der des der
et essaie d’ouvrir une porte.
A tous les coups, quelque chose
en moi se lève,
une solidarité passagère, un
élan, un pouce prestement appuyé.
A tous les coups, si la personne
réussit à monter,
je me sens benoîtement soulagée,
porteuse d’un micro-bonheur partagé.
Et à tous les coups, si le train
ou le bus respecte strictement l’horaire,
j’éprouve de l’empathie pour la
personne qui tape du pied sur le trottoir.
Je ressens une micro-désolation
devant sa mine décontenancée.
A tous les coups, je me dis, allez, c'est trop fois rien,
y en aura un autre, dans quelques minutes,
mais je ne peux pas m'en empêcher...
à tous les coups…
Géniales, ces micro-bulles. Tu as le don de révéler des parts de nous que l'on n'avait jamais cherché à analyser.
RépondreSupprimerC'est plutôt bien vu, et en tout cas très vrai en ce qui me concerne...
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