Tenzin Tozam Rimpoché et son maitre / Martine Franck / Musée de l'Elysée / Lausanne / 2019
Après une offense ou un tort commis, certains croient qu'il suffit de trois mots pour régler la question. Ils disent : "je m'excuse" ou bien "pardon, oh! pardon!". Hypocrisie ou simple formalité, trois mots prononcés et le compte est bon.
Si la notion de pardon est difficile à cerner, le fait de s'excuser soi-même pourrait être d'une indéniable praticité. Par-delà ces notions, une seule chose est indispensable pour ne pas gâcher la relation : exprimer par des mots son empathie envers ce que l'autre a expérimenté et montrer qu'on a compris quel tort il a subi.
Si je ne comprends pas, comment puis-je regretter ? Si je ne regrette pas, comment la personne concernée pourrait-elle me pardonner ?
Quelles que soient les désolations verbalisées, non et non, aucun sens au pardon si l'autre n'a pas intégré la leçon.
(et la libération dans tout ça ? le cœur léger, se sentir apte à tourner les talons, à se diriger vers d'autres vastes horizons )
(et la libération dans tout ça ? le cœur léger, se sentir apte à tourner les talons, à se diriger vers d'autres vastes horizons )
Je suis d'accord avec ce que tu dis de la demande d'excuses ou de pardon :
RépondreSupprimer« exprimer par des mots son empathie envers ce que l'autre a expérimenté et montrer qu'on a compris quel tort il a subi. »
Cette phrase est lumineuse.
Lorsqu'on a vécu cette expérience, d'un côté comme de l'autre, on peut mesurer, parfois, l'intensité des bénéfices qui peuvent en résulter pour l'un et pour l'autre.
Si on avait plus conscience de cette fonction réparatrice, on hésiterait moins à la vivre, sauf bien entendu être de vrais ennemis… mais bien souvent l'offense ou le tort commis résulte moins d'une volonté d'offenser que d'une inconscience bête ou parfois crasse…
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Mais le pire est lorsqu'on dit « je m'excuse » et qu'on ajoute « mais… » et que le mais contient la somme de reproches pour mettre l'autre dans son tort car finalement c'est lui qui est responsable du tort qu'on lui a commis… c'est bien connu !
Merci de nous aider à progresser dans les relations
Ce billet si court est le résultat d'une longue démarche. J'ai pas mal dû réfléchir à la notion de pardon dernièrement. J'aurais voulu l'accorder et je ne pouvais pas. Qqch coinçait. C'est que le pardon va au-delà des mots prononcés, il va au-delà de la volonté. Le pardon est une réalité vécue et profonde, qui fait écho à une demande vécue et profonde. Belle soirée.
SupprimerJe comprends très bien ce que tu dis.
SupprimerLe pardon ça ne peut pas s'accorder comme ça d'un claquement de doigt.
C'est juste quelque chose qui pourra un jour (peut-être) se cueillir comme un fruit mûr, mais on ignore le temps de maturation jusqu'au mûrissement.
Après tout dépend de la personne dont il s'agit, de la nécessité ou non de le côtoyer souvent.
Mais je suis bien d'accord ce n'est pas en notre volonté directe de pardonner.
Mais on peut faire quelques pas, selon ses possibles…
je pense que je te comprends de l'intérieur.
Que c'est bien dit : le temps du mûrissement. Et... rien ne sert de vouloir manger des fraises en février. Car sinon, cela a l'apparence de la fraise et, à l'intérieur, le goût du rien!
SupprimerSe savoir pardonné
RépondreSupprimernous rend plus léger
pour continuer ce chemin de Vie
Oui, oh que oui : le pardon allège. Celui qui demande, celui qui donne. Encore faut-il pouvoir être en mesure de pardonner. Il ne suffit pas de vouloir et il ne suffit pas de le dire. Il faut pouvoir le vivre... et là, c'est plus difficile. Belle soirée, Pascal.
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