dimanche 3 février 2019

Vivre : le nouvel ami



Pala di San Giobbe (dett.) / G. Bellini / Accademia / Venezia

Dernièrement, je me suis fait un ami. Depuis quelque temps, je le voyais qui passait, repassait, jetait des regards curieux à l'intérieur. Et puis un jour, il est venu toquer à ma porte. Il a toqué avec insistance. Il est effronté, plein d'entrain et un rien rondelet (surtout depuis qu'il me connaît). Nous échangeons pas mal, lui et moi. L'après-midi, tandis que je lis, séparés par la porte vitrée, à moins d'un mètre l'un de l'autre, nous nous examinons avec fascination. Il sait très bien se faire comprendre, exprimer ses désirs. Il porte beau, le rouge lui va bien. Je suis ravie et flattée d'avoir un tel ami. Avant lui, je n'avais jamais réalisé toute l'élégance de son espèce, l'Erithacus rubecula. 


4 commentaires:

  1. Un très joli ami, alors. Je ne connaissais pas le nom savant du rouge-gorge. J'adore cet oiseau. Il faut dire qu'il s'est manifesté pendant plusieurs années de suite le jour de l'anniversaire de mon frère (le 8 janvier). La première fois, quelques jours seulement après le départ de celui-ci, alors qu'il y avait beaucoup de neige, il est venu sur le rebord de ma fenêtre, il m'a bien regardée, et il s'est envolé. J'ai pensé : mon frère n'est pas loin. Il était passionné par les oiseaux, et il aimait tout spécialement le rouge-gorge. Et depuis, ce petit rouge-gorge vient régulièrement me voir à peu près à la même époque, un peu en avance, un peu en retard, mais il est toujours là.
    Un très joli billet, qui me parle, Dad. Un très beau dimanche à toi.

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  2. Coucou, Françoise,
    Je sais que tu aimes beaucoup les oiseaux (il n'y a qu'à voir la manière dont tu les photographies). Ce que tu me racontes à propos du rouge-gorge et de ton frère me touche énormément et en même temps ne m'étonne pas. Je vis, tu le sais peut-être, à quelques mètres d'une forêt, et les oiseaux sont nos plus proches voisins (par chance, le lieu est calme et les espèces sont variées). Plus je les fréquente et plus je suis stupéfaite de leur intelligence. Une intelligence qui leur permet de survivre à de multiples difficultés, et aussi une intelligence émotionnelle : ils comprennent tant de choses, à force de nous observer. Peut-être que, souvent, par manque de sensibilité, nous passons à côté de bien des réalités qui s'expriment en-dehors des mots et du rationnel… Bon dimanche à toi aussi!

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  3. Ton billet est tout en douceur. Et le commentaire de Françoise bien touchant. J'ai aussi quelques amis qui viennent me rendre visite. Aujourd'hui, ils étaient tout ébouriffés à cause de la tempête de neige. Il y en a un, parmi les accenteurs alpins, qui reste de longues minutes sur le rebord du balcon, comme s'il me racontait des histoires en regardant la neige tomber. Et puis la mésange à tête noire chantonne dans la mangeoire. Tout ce petit monde ailé qui doit se battre pour survivre à un hiver rigoureux nous montre que rien n'est jamais acquis et qu'il faut toujours lutter. Bises alpines et belle soirée.

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  4. Les oiseaux, maîtres en ténacité, en curiosité et en sagacité, ! Oui, aujourd'hui la vie n'a pas été facile pour eux : neige, rafales, ce qui ne les a pas empêchés d'aller et venir avec entrain. Heureusement, la météo promet d'être meilleure demain. Très belles soirée, tout bon lundi, chère Dédé!

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