jeudi 7 novembre 2019

Vivre : dans le bleu



A force de réveils grisâtres et de matins blanchâtres, à force de balades écourtées, à force de retours détrempés, à force... ne plus savoir résister à l'impérieux désir de partir prospecter, sillonner, débusquer une déchirure, quelque part, partir, oui, mais revenir bredouilles, désappointés, maussades, partir désespérément chercher, chercher encore et ne pas trouver, revenir et repartir, et puis... finir par rentrer, accepter de ne plus lutter face à tant de contrariétés, rendre les armes, se résigner à prendre les trombes, les averses, les oppositions comme elles viennent, advienne que pourra et, à la toute fin de cette longue traversée, l'apercevoir, se sentir enfin prêts à l'accueillir : l'éclaircie.

7 commentaires:

  1. Le ciel en bon pédagogue
    nous fait un clin d’œil
    pour nous encourager
    à accepter ce que nous ne pouvons changer
    et à apprendre avec persévérance
    à percevoir la beauté de chaque instant.

    Quand le temps est si gris, si longtemps
    je l’illumine d’un concerto pour 2 violons de Vivaldi
    je nous sers un verre de Banyuls,
    nous regardons les perles de pluie faire du toboggan sur les feuilles des arbres (le chêne à encore toutes ses feuilles) et danser en joyeuses rondes sur le bassin
    :-)

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    1. Sagesse exquise de ta première strophe. La météo - et les événements de la vie sur lesquels nous n'avons pas prise - sont d'excellent enseignants. Ils nous apprennent à prendre ce qui vient (pas ce que nous voulons, comme nous le voulons, juste : ce qui vient).
      Mister C (le cancer qui s'en est pris à ma peau) m'a fait apprécier la pluie et m'a appris à accepter le temps comme il vient (surtout les nuages). Je crois que la longue suite d'intempéries que nous sommes en train de vivre a été pénible au point de vouloir la fuir, parce que c'est mon premier automne avec un chien qui doit sortir quatre fois par jour, à horaires réguliers. Avant, je me lovais dans un plaid, avec un polar et un thé. Je regardais la forêt et les feuillages tournoyer. Maintenant, je dois sortir, qu'il pleuve ou qu'il vente. C'est mon choix. J'ai choisi de donner une chance à un chien qui n'avait pas eu de chance. Ces derniers temps, je suis partie trop de fois lors d'une éclaircie et rentrée trempée de pied en cap. D'où mon besoin de fuite au soleil. Mais… il est vrai que quand je vois P. heureux, transformé, hardi, je me sens comblée. Il faut juste assumer ses choix. Dire oui. Dire oui à la pluie. Belle après-midi, pascal.

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  2. Je crois que P. et toi, vous vous êtes bien trouvés. Chacun apporte à l'autre quelque chose. Et si R. prépare un bon chocolat chaud au retour et des croquettes, tout le monde y trouve son compte. Bises sous la pluie. Aujourd'hui, c'était visites culturelles. 😊

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  3. Et dire oui à la pluie, c'est se dire que derrière les gros nuages, il y a le soleil qui reviendra. Et que derrière chaque épreuve qu'il nous est donné de vivre, il y a quelque chose de positif. Courage ma Dad!

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  4. Le temps est bien quelque chose sur lequel nous n'avons pas de prise (ou d'emprise), c'est peut-être bien pour cela que cela nous irrite parfois. La pluie tombe, laissons-la tomber. Et comme le disent certains, ce n'est pas un sale temps, c'est juste un temps de pluie. Et la pluie peut rendre la nature très belle, Pascal le dit d'ailleurs très bien. :-)
    Je trouve encore une fois ta photo très belle, Dad. L'éclaircie est là, n'est-ce pas le plus important ? :-)
    Belle fin de journée à toi, ma chère Dad.

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  5. Ma peau est mille fois d'accord avec toi!

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