Le paysage qui pâlit soudain comme sous le coup d'un grand effroi.
Le corps qui frissonne, qui aspire à rentrer. Les branchages ébranlés.
Le cri bestial d'une pie esseulée. Les raves délaissées par les sangliers.
Une sommation brutale, une menace glaciale sur les champs éventrés.
Une sommation brutale, une menace glaciale sur les champs éventrés.
Un banc grisant, envoûtant, harcelant le Jura. La neige déboule. La voilà.
Coucou Dad. Moi, j'aime bien les raves mais je ne suis pas un sanglier. Un bon gratin de raves et de pommes de terre avec beaucoup de sauce béchamel, voilà qui tient bien au corps et au coeur quand l'hiver arrive. Ici, il a neigé cette nuit après des vents violents. Et ce matin, le brouillard traîne. Il va falloir prendre la voiture dans ces conditions pour aller rendre visite aux parents dans l'autre coin de la montagne. J'espère que tout ira bien. Bises alpines.
RépondreSupprimerLes raves ici sont immenses et sucrières. Les sangliers en raffolent. Elles forment d'immenses tas en bordure de champs.
SupprimerJ'espère que tu as trouvé des routes clémentes et que tes retrouvailles familiales furent chaleureuses et aussi réconfortantes qu'un bon chocolat chaud. Rien de tel que d'être bien entouré au cœur de l'hiver.
Ta photo donne la pleine mesure de ce froid qui descend des crêtes du Jura. Couvre-toi bien! Est-ce que P. a une petite combinaison rose fluo? :-))
RépondreSupprimerP. me charge de te dire qu'il a passé une bonne partie de sa jeune vie à vagabonder sur des routes peu amènes et qu'il laisse les combinaisons fluo aux chihuahuas de Verbier et de Crans-Montana. Ici, la journée fut intensément belle et ensoleillée. Une véritable journée d'hiver, un cadeau d'une rare intensité. On en a bien profité. Toute belle soirée.
SupprimerOui, je la vois au loin la neige. Elle a déjà pris possession d'une partie du terrain. Chez moi, hier soir, et ce matin, tout était blanc. Je me suis amusée à photographier des oiseaux qui s'ébrouaient dans la neige ou qui cherchaient des graines enfouies. D'autres attendaient patiemment en haut du saule et observaient ces petits piafs au sol qui s'agitaient. Un joli moment (sourire).
RépondreSupprimerBelle journée à toi, ma chère Dad. Après avoir chassé le brouillard, le soleil a fait sa place et scintille de mille feux sur la neige.
La neige, depuis l'enfance, a qqch de merveilleux, de magique. Je la sens venir, parfois avec 24 heures d'avance, à la manière d'un animal (quelque chose dans l'air, de cru et de tonifiant).
RépondreSupprimerCe fut une merveilleuse journée : le soleil, les vastes mouvements des nuages, le froid sec et stimulant nous ont concocté le plus merveilleux des cadeaux. Marcher, photographier, s'embourber, et marcher encore, face au soleil, en écoutant les oiseaux, qui émettent il me semble de nouveaux chants (bon, j'ai complètement oublié de leur procurer des graines, mais ils semblent encore trouver dans la nature de quoi se sustenter). Le soleil inonde toute la maison d'une dernière lumière ambrée. Belle soirée à toi, Françoise.
Le froid,
RépondreSupprimerdescend sur le Jura
Comme un long frisson
sur ton corps
Fiévreuse,
tu t'oublies,
prise par la beauté de l'instant
:-)
IL y a quelque chose d'animal dans le fait de sentir arriver la neige. C'est comme un instinct en nous, qqch de très très ancien. Le vent, la nature nous donnent des indices que nous pouvons capter si nous sommes à l'écoute. En attendant la neige, je me sens un peu renarde, un peu busarde. J'adore ces moments, comme ceux qui précèdent l'arrivée d'un orage, du reste. Et...comme je n'ai nulle envie de tomber malade, je rentre ensuite me faire un thé bien chaud en observant le paysage se dérouler d'est en ouest. Belle après-midi.
SupprimerCela est inscrit dans nos gènes
RépondreSupprimeret provient de cette époque ancestrale
où il nous fallait lire la Nature pour survivre.
Bien rare sont ceux qui maintenant encore possède la capacité de lire ce lien
qui nous relie à la Nature.
Ferais tu partie de ses nouveaux humains reconnectés à la terre ?
:-)
Inscrit dans nos gênes ? C'est très possible!
RépondreSupprimerReconnectée à la terre, mais surtout reconnectée à mon être. Exercée à la pleine conscience, attentive à mes sensations, à l'écoute de mes émotions. Et puis naturellement : vivant à la campagne, entre lac, pâturages et forêts, barbotant régulièrement dans la gadoue, réceptive aux sons du vent et des feuillages. L'être humain n'a rien perdu, je crois. Tout est là. Il n'y a qu'à écouter.
Cela dit, je me demande comment font les gens habitant les villes : tout est fait - trop de lumières, de bruits, de béton - pour les rendre sourds à ce qu'ils sont fondamentalement. Il me devient de plus en plus difficile d'aller passer quelques nuits en touriste dans une ville. Au bout de trois jours, j'ai besoin de décamper. Il me semble difficile de rester équilibré et en santé dans ces conditions. Ou alors, je deviens trop rigide, incapable de m'adapter.
Salutations très très pluvieuses.
Nous, nous vivons au milieu des bois. Si tu désires en découvrir plus. Voici le premier billet suivi par quatre autres à la suite.
RépondreSupprimerhttp://parler-en-silence.eklablog.com/notre-jardin-1-a92299115