Balades d'automne, boues et brumes, sillons monotones,
souvenirs qui reviennent et feuilles qui s'abandonnent
busards désabusés que des chevaux viennent courser,
longues récoltes pétrifiées que le chien se risque à traquer,
craquements vifs, larmes blettes des pommes oubliées,
enfin, au loin, la possibilité d'une île, un signe, une idée.
Sur les chemins de l'Automne
RépondreSupprimerau milieu des brumes
nous ne voyons plus que notre petite bulle de réalité.
Et même si nous ne le voyons pas
nous savons bien , que tout le reste du paysage est là,
juste derrière les brumes.
Et pour les liens nous reliant à plus Grand, c'est la même chose,
même si nous ne les voyons pas, nous savons bien qu'ils sont là
juste à porté de main.
:-)
Un beau texte / poème que tu donnes là. Précieux dépôt, précieux cadeau.
SupprimerPour ce qui est de me sentir reliée à plus Grand, j'ai de la peine à le concevoir dans le brouillard. Je me sens proche du Grand dans les grands mouvements des nuages, les ondulations de la mer au pied des falaises, les chaînes de montagnes qui se perdent à notre vue, ce qui est ouvert, vaste, lumineux. Face au brouillard, j'ai tendance à me sentir… dans le brouillard, et j'aspire à trouver un chemin, une ouverture, un dégagement. Belle soirée à toi.
De chez moi, je ne vois pas le village caché par la brume, c'est comme si ce dernier n'existait pas. Lorsque je vais acheter le pain et que je m'enfonce dans cette ouate de brouillard, c'est comme si j'entrais dans un autre monde, un monde silencieux et hors du temps. C'est comme si ce dernier s'était arrêté. Curieuse sensation, pas désagréable. Mais je suis heureuse de retrouver le soleil de l'autre côté, cela m'angoisserait vite. :-)
RépondreSupprimerBelle journée à toi, ma chère Dad.
Nous venons de vivre ici une série de journées à luminosité très réduite, le brouillard le cédait à la pluie, pas une once de vent, pas l'ombre d'une lumière (!), c'était grisaille continuelle, c'était par moments... éprouvant. J'attendais que ça passe en allumant des bougies. Parfois la météo me pousse dans mes derniers retranchements. Mon mantra : respirer, écrire, prendre le temps comme il vient et attendre avec curiosité ce que réservera demain.Belle soirée, douce, partagée.
RépondreSupprimerCoucou les gens. J'aime ces moments de flottement dans le brouillard. C'est comme si je rentrais en moi. Mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps quand même. Ici, le soleil a brillé. Ensuite le vent s'est levé et là-haut, c'était dantesque. Neige et pluie et fort vent. Il a fallu rebrousser chemin. Mais que c'était beau! Quant aux chaussures, elles sont pleine de boue. Bises de par ici. 😊
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que nous sommes tous en train d'expérimenter des turbulences, des extrêmes, des changements intenses. Cela nous oblige à puiser dans nos ressources, nos capacités d'adaptation, cela nous donne à vivre des moments extraordinaires et... cela peut donner lieu à de très belles photos. Il s'agit juste d'être présent, au bon moment.
Supprimer(quant aux chaussures... il y aura pas mal à décrotter!)
Allez, belle soirée, douce nuits et beaux rêves, chère Dédé!
Et puis j'oubliais. Bravo pour tes photos. Poétiques à souhait.
RépondreSupprimerAu sujet de tes photos
RépondreSupprimerJ’aime cette présentation en triptyque,
comme un travelling inversé,
partant du plus proche au plus lointain,
un cheminement de pensée,
allant du détail remarqué,
à son environnement global.
Dans la première photo
cette ligne ténue et ondulante de la forêt
qui disparaît dans la brume
comme un abandon de soi
pour faire parti d’un tout
La deuxième
nous montre ce cheminement qui s’arrête
nous laissant un choix bien tranché,
entre le tout vert ou le tout terre brute,
un choix comme un passage obligé pour aller plus loin
rejoindre la forêt céleste, ce tout.
Dans la troisième
Rien n’est vraiment tout vert,
rien n’est vraiment entièrement terre brute
il faut composer,
l’un ne va pas sans l’autre,
comme dans la Vie.
:-)
Long et approfondi commentaire. Que de choses tu parviens à (perce)voir... Quand on apprécie un art (je ne parle pas de mes photos, je parle en général, de peinture, de musique, de photographies), on est en mesure de regarder vraiment, avec attention. Et alors, je comprends les gens qui ne vont voir au Louvre ou dans tout autre grand musée que quelques sections ou même quelques tableaux seulement, car une seule œuvre mérite tant d'attention, livre tant de secrets. On est loin des visites au pas de course, pour "faire" le Louvre ou les Offices, pour "avoir vu". En fait, on a vu mais on n'a pas regardé. On est rapidement passé.
SupprimerJe visite pas mal de musées, mais je dois dire que je sens très bien quand je suis dans un état réceptif, que je prends le temps, sans me préoccuper de "tout" voir ou alors quand je suis dans une sorte de consommation, regardant les œuvres en les survolant. On n'est pas toujours en mesure d'accorder l'attention qu'elles méritent aux expositions que nous allons visiter. Hélas.
En cela, le fait de photographier m'aide bcp, car la photographie exige d'être présent, pour cadrer, pour observer. Le regard, c'est tout un art. A travailler constamment.
Belle après-midi (ici, le temps que j'écrive, le ciel s'est couvert et le Jura s'est dissipé).