Étude pour Trois femmes à la fontaine / Pablo Picasso / Coll. David et Ezra Nahmad
Le mystère... le mystère de la vie... toutes ces choses qu'on ne saurait s'expliquer, et encore moins se formuler...
Cette aptitude à s'émerveiller et en même temps cette aptitude à sangloter. Cette capacité d'expérimenter, quasiment dans le même élan, la souffrance déchirante et l'impulsion qui porte vers le recommencement. Cette rage à tirer impétueusement un trait sur tout ce qui déplait et cette disponibilité à s'emballer pour une nouveauté. Cette impulsion à tourner les talons et simultanément cette autorisation à tout affronter en levant le menton.
Cette aptitude à s'émerveiller et en même temps cette aptitude à sangloter. Cette capacité d'expérimenter, quasiment dans le même élan, la souffrance déchirante et l'impulsion qui porte vers le recommencement. Cette rage à tirer impétueusement un trait sur tout ce qui déplait et cette disponibilité à s'emballer pour une nouveauté. Cette impulsion à tourner les talons et simultanément cette autorisation à tout affronter en levant le menton.
On peut se traîner comme si l'on était à bout de forces - et l'on est à bout de forces - comme si l'on agonisait et, l'instant d'après, s'extasier devant une musique, esquisser un pas, se mettre à voltiger. La révolte peut côtoyer la plus vive reconnaissance et les reproches peuvent souvent être tout proches de l'attendrissement.
C'est le mystère, le mystère de cette vie qui tire vers l'invisible, vers toutes ces choses qui existent et qu'on ne voit pas,
et auxquelles
justement on serait tenté de ne pas croire parce qu'on ne les voit pas. Mais au fond de soi, on sait bien qu'elles existent, ces choses impalpables qui tissent nos vies. Alors on écoute comme une musique, le tambourinement d'un cœur qui bat, et on s'interroge encore et encore sur le mystère du vivant qui va.
Un billet qui me parle fortement, Dad. Je peux pleurer le matin et rire aux larmes le soir. Le mystère du vivant qui va, oui...
RépondreSupprimerSuis heureuse que ce billet te touche : il parle de la vie telle que je l'ai perçue ces derniers temps, car le deuil et la pandémie n'empêchent nullement d'être intensément vivants.
Supprimer