samedi 18 décembre 2021

Lire / Vivre : Un paysage d’hiver, quand le froid est extrême

 
 
Selon Sei Shonagon, les choses qui gagnaient à être peintes étaient :
 

Un pin // La lande en automne // Un village dans la montagne //
Un sentier dans la montagne // La grue // Le cerf //
Un paysage d’hiver, quand le froid est extrême //
Un paysage d’été, au plus fort de la chaleur
 

Pour les six autres sujets, je ne saurais dire. 
Mais pour le paysage d'hiver, et le froid qui mord,
ô vénérable dame, je suis entièrement d'accord.
 
 
 Les clochers des alentours sonnaient midi.
Je suis restée longtemps, les yeux ébahis,
les doigts engourdis, le chien abasourdi.



 
Je suis restée longtemps, face au paysage endormi
ses entrelacs et ses détails observés avec minutie
les pupilles envoûtées par tous ces précieux lacis.
 
 
 

Je n'avais rien, pas de pinceau, ni de crayon, ni d'encre de Chine
(laquelle eut vite fait de se transformer en bloc de charbon).
Je n'avais pas de carnet, ni le moindre feuillet à disposition. 

 
La forêt se taisait. On entendait seulement un claquement. 
C'étaient mes dents. Il m'a fallu alors me dépêcher,
dégainer mon appareil et prestement photographier....

... au risque de me retrouver, moi aussi, totalement givrée.


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