dimanche 19 décembre 2021

Vivre : passages brouillés

 
Incoronazione di Santa Caterina e santi (dett.) / Jacopo di Mino del Pelliciao /pinacoteca / Siena
 
Il arrive toujours ce moment durant l'hiver, où celui-ci se fait rude, froid, hostile et charrie de conserve des flots de souvenirs désobligeants. Désirs de repli. Besoin du goût revigorant des bons sentiments. Importance des mots auxquels on devient particulièrement sensible. N'est pas synonyme qui veut. Ne prononce pas les justes termes qui croit. Les larmes montent, indociles, les explications fusent, malhabiles. Les mains se tendent, un peu partout, un peu trop, un peu trop souvent. Nécessité de se comprendre, de s'expliquer avant de pouvoir donner. Impression d'avoir égaré quelque chose de très important, qu'on ne saurait nommer, quelque part, il y a très longtemps. Il arrive toujours en hiver ce moment où quelqu'un s'exclame : "Tiens : sur ta joue, une larme de froid".
 

2 commentaires:

  1. Que dire? Je n’ai guère de mots.
    Juste un silence plein d’empathie..... la tristesse au bord des yeux....
    Douce soirée.

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    1. Oh... c'est très gentil...je suis sensible à votre empathie. oui, la tristesse est présente, durant ces jours gris brouillard, comme la joie. Elles vont et viennent, et dans le fond, n'est-il pas normal qu'elles alternent et soient là ? c'est... la vie. Merci. Sincèrement, merci.
      PS : j'ai trouvé sur le site du Guardian un article photographique sur des oiseaux que je viens de poster. C'est adorable, plein de fraîcheur. Je vous les envoie en kdo!

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