Regarder, regarder, regarder. Jusqu'à en être saoul de regarder. Et puis on attend. On attend avec une espèce d'espoir complètement fou, irraisonné. Et puis les gens viennent se mettre dedans et clac, on fait la photo. (conseil de Robert Doisneau pour faire une bonne photo)
Cet été, Arte a diffusé le documentaire réalisé par Clémentine Deroudille, sa petite-fille. On y découvre l'homme, par-delà son oeuvre photographique. Une anecdote, racontée par un comédien de ses amis, est frappante :
On est entrés dans un bistrot. Robert s'est adressé aimablement au serveur, qui lui a très mal répondu. Robert lui parlait et le serveur continuait à mal lui parler. Après, quand on est sortis, je lui ai dit : non, mais t'as vu comment il te parlait, le mec? et Robert m'a répondu : qu'est-ce que ça peut te foutre, t'as l'intention de vivre avec ?
Superbe répartie, qui illustre bien une attitude saine face à la vie. Comme le dit François Morel dans le film :
On se dit, il y a les photos, il y a le métier, mais il y a bien plus, il y a la vie.
Sacré Robert (encore un R...). Tiens, je devrais me rappeler cette citation quand j'ai envie de m'énerver contre la terre entière pendant la journée. Oui, il y a la vie et elle doit triompher même quand les imbéciles de tout poil nous la pourrissent. Bises de plaine.
RépondreSupprimerP.S. c'est bien cette idée du "clac".
réussir à ne pas se sentir concerné par les enquiquineurs et les mal lunés de tous poils, c'est une grande preuve de savoir vivre. Certains jours, j'y parviens... et d'autres jours, je tombe misérablement dans le piège... Heureusement, il y a pour nous consoler l'art, la littérature, la photographie :-)
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