Montée vers le col / Versant italien / Grand- saint-Bernard
Ces derniers mois, il
y a eu dans ma vie le silence de deux ou trois personnes. J’attendais beaucoup
de ces deux (peut-être trois) personnes. J’attendais le son de leur voix,
j’attendais leur soutien. J’attendais des mots d’encouragement et de
reconnaissance. J’en avais terriblement besoin. Mais j’attendais probablement
trop, j’attendais quelque chose qu’elles ne pouvaient pas me donner. Leurs mots
ne sont pas venus. Parfois, on ne reçoit pas quelque chose qu’on attend, dont
on éprouve intensément le manque, et on doit accepter ce qui est. Juste accepter
ce qu’on n’aura pas.
Il faut admettre le
silence et le vide qu’on aurait voulu voir comblés par deux ou trois personnes.
Un jour d’été, ayant
franchi le col, en contrebas de la montagne, on se tient droit, face à la lumière
vive, face au spectacle mirobolant qui s’étale sous nos yeux, dont les couleurs
commencent à chauffer sous l’effet du soleil, et on accepte qu’on n’a aucun
pouvoir sur le désir des autres (les entreprises de séduction semblent des
manipulations tôt ou tard vouées à s’échouer). Alors... on respire. On
respire encore et encore jusqu’à ce que la beauté de cette merveilleuse journée
quasi automnale nous apparaisse dans toute sa splendeur, nous rende acceptables le
silence et le vide et les ramène à leur absolue banalité.
Coucou ma Dad. C'est un vaste sujet que tu développes aujourd'hui. Tout comme toi, j'aurais voulu avoir des soutiens à un moment bien particulier et je ne les ai pas eus. Rien n'est venu, à part des mots très superficiels qui ne signifiaient rien du tout à ce moment bien précis. J'ai été très en colère, très déçue et triste aussi. Et puis un jour, une coach m'a dit qu'il ne fallait rien attendre. Car les personnes qui m'entouraient ne pouvaient pas comprendre ce que je ressentais, elles ne pouvaient tout simplement interargir car elles étaient dépourvues de cette "intelligence émotionnelle". Je reste déçue et j'ai de la peine à communiquer dorénavant avec elles. Alors j'ai décidé de mettre de la distance et lâcher prise... en quelque sorte. Je ne dis pas que j'y arrive tous les jours mais peu à peu, je me reconstruis, sans elles. Et si elles ne comprennent pas, j'ai pris le parti...de ne pas leur expliquer. Car cela me demanderait beaucoup trop d'énergie.
RépondreSupprimerBises alpines et belle fin de semaine.
P.S. on dirait presque l'automne sur ta photo. ;-)
RépondreSupprimerFace aux faiblesses (voire aux bassesses) des hommes, la montagne est une grande maîtresse en sagesse. elle reste incroyablement impassible, et, partant, majestueuse et forte. Je suis passée deux fois par le col récemment et elle me fait toujours la même impression : c'est elle qui domine, dans tous les sens du terme. Quant à la photo, damned me voilà devinée, ce n'en est pas une de cet été (c'était à fin septembre 2017, alors que je rentrais des Pouilles). L'automne était déjà installé, c'était même un jour de désalpe je crois. Bon vendredi, et bon WE chère Dédé!
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