vendredi 29 mars 2019

Vivre : lis pas ci, lis pas ça


Portrait d'un jeune marchand / Hans Holbein le Jeune / KHM / Vienne

Il fréquente en ce moment des milieux savants, quelque peu élitaires.
Il est rentré et m'a demandé : c'est quoi, la bonne littérature ?
Je lui ai répondu sans hésiter : celle dont on a besoin. Point.  

8 commentaires:

  1. Oui, la littérature qui nous fait du bien, pas celle qui "fait bien"...
    Belle réponse de ta part, comme Dad :)
    Bon weekend pour vous deux, amoureux de belles lettres !
    Bises amicales.

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  2. Ce qui compte, c'est le plaisir, la joie de lire. Y a-t-il meilleur livre que celui qu'on déguste et qui nous fait du bien ? je me méfie toujours de ceux qui prétendent savoir ce qui est bon... pour les autres. Belle aprem!

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  3. J'aime bien regarder "La Grande librairie". Je note souvent des références mais ensuite, je n'ai pas le temps de tout lire. Ta réponse est belle: "lire ce dont on a besoin". Et pourtant, j'ai lu beaucoup de Kafka. ;-) Bises alpines.

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  4. Je regarde aussi régulièrement la "Grande Librairie". Certaines fois, je trouve l'émission intéressante et d'autres fois, je l'avoue, je baille et j'éteins. Il y a un décalage entre ce que les écrivains écrivent et leur aptitude à bien "passer" à la TV : des écrivains de valeur ne sont pas forcément à l'aise avec le direct et les beaux parleurs ne sont pas forcément des auteurs que j'apprécie. Par exemple, A. Nothomb est un bon "produit" pour les médias, elle est originale, pratique l'autodérision avec panache, mais elle n'est pas une écrivaine que j'ai plaisir à lire. Peut-être qu'à notre époque, dominée par l'image, pour être un écrivain reconnu il est nécessaire de savoir à la fois écrire et à la fois se vendre.
    Aujourd'hui, je voulais juste dire que la "bonne" littérature, le "bon" goût, les estampillages de ceux qui prétendent savoir ce qui est "bon" me semblent des marques de mépris, de la part de ceux estiment faire partie d'une élite intellectuelle, un peu comme d'autres pensent être dans le "vrai" sur le plan moral. Il s'agit de ne pas se faire avoir et de lire ce qu'on a envie et besoin de lire. Je vois parfois dans le train des gens absorbés et heureux de lire des best sellers dénigrés par les intellos. L'important n'est-il pas de trouver son plaisir dans cette activité merveilleuse, libératrice et consolatoire qu'est la lecture ?
    Belle soirée, beau WE, chère Dédé!
    PS : Je n'ai pas bien compris, si tu as lu Kafka par plaisir, par besoin ou par obligation. Je ne pense pas forcément comme lui qu'un livre doive être comme une hache qui fend la mer gelée en nous. Il peut aussi être une caresse dont nous avons grand besoin. Ou une porte ouverte sur des possibles. Ou... autre chose.

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    Réponses
    1. Merci pour ta longue réponse. Je suis d'accord avec toi: certains écrivains ne passent pas bien à la télévision. (Je regarde alors le présentateur...). :-))
      A. Nothomb? Un pur produit marketing et selon moi... une piètre écrivaine...Mais ce n'est que mon avis. Quant à Kafka, je l'ai lu par obligation et cela m'a presque angoissée. Je crois bien que je ne le lirai plus.

      Une référence d'un livre que j'ai adoré lire tout dernièrement, selon moi, un des meilleurs livres que j'ai lus de ma vie: "Dans la grande nuit des temps", d'Antonio Muñoz Molina.

      Bécots.

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  5. Choisir ce qui nous fait du bien, oui ! Combien de livres j'ai commencé parce que soi-disant ils étaient bien, et qui ne m'ont pas parlé du tout ! Du coup, je choisis les romans à la médiathèque, ainsi même si je ne les lis pas, ce n'est pas important. Je ne recherche pas forcément les livres connus, non, je choisis en fonction de la couverture, du titre, du résumé, et parfois j'aime prendre au hasard des auteurs que je ne connais pas, pour découvrir. En principe, le livre choisi me parle. Par contre, j'achète les livres de développement personnel, de psychologie, ésotériques, etc, car je sais que j'aurai envie de les relire plusieurs fois, et qu'il y aura forcément des passages qui me parleront.
    J'aime lire, énormément, mais je dois dire que je n'écoute ou ne regarde jamais d'émissions sur les livres. Ces gens qui bavardent et parlent de leurs livres, me fatiguent, c'est curieux, mais c'est ainsi...
    Belle fin de journée, Dad.

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  6. D'après ce que tu dis, tu te sens libre, avec les livres. Tu prends, tu laisses, tu empruntes, tu achètes, tu glanes au hasard, ou tu suis ton instinct, tu te laisses séduire par la couverture. Il y a tant de manières d'accéder à la lecture. Plus elles sont variées et plus nous avons de chances de trouver de quoi nous satisfaire, nous enthousiasmer, nous distraire, nous cultiver, nous ouvrir au monde. N'est-ce pas l'essentiel ? Merci pour ton passage et beau WE, chère Françoise.

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