vendredi 15 mars 2019

Vivre : et si...

Madone avec enfant et saints (détail) / Maître de l'Incrédulité de St-Thomas / Bordeaux


...si la zone de confort n'était pas là où l'on pense, si elle se révélait être de l'autre côté ?


11 commentaires:

  1. Coucou Dad. La fameuse zone de confort... ou alors faudrait-il parler de zones de confort au pluriel car elles évoluent selon les contextes, les étapes de la vie...

    Concernant le tableau, je me demandais: n'est-il pas plus courant de voir une Madone habillée de bleu?

    Bises alpines sous des paquets de neige. Le printemps est très loin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La ZDC évolue, c'est sûr, selon les périodes de la vie et selon les expériences. Parfois, certaines épreuves nous obligent à nous dépasser, parfois elles nous poussent à nous replier. Idem pour les expériences "positives" : l'amour incite certains à s'ouvrir, leur donne des ailes, d'autres se replient dans le cocon du couple. Quant aux vêtements de la Vierge, il me semble qu'on en trouve le plus souvent des bleus et des rouges, selon la symbolique que le peintre veut lui donner. Il y a de très belles vierges en manteau grenat de Van Eyk. Mais il y a aussi d'autres couleurs : le rose, par exemple, et Bill Viola a revêtu la Vierge dans sa Visitation carrément en orange. Beau WE, chère Dédé!

      Supprimer
  2. De l'autre côté... c'est l'au delà ? Si oui, je préfère le vin d'ici (Pierre Dac) ; en l'occurence du Bordeaux (sourire)
    N'étant pas du tout croyante, je ne peux répondre à ta question.
    Bonne journée, Dad. Bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Julie! Nous ne parlons pas de la même chose. Pas de foi ni de religion dans ma question. La zone de confort, c'est un espace de comportements, de milieux ou de relations où tu te sens à l'aise, sans ressentir d'anxiété ou d'incertitudes particulières. Sortir de sa zone de confort, pour élargir ses possibilités, c'est se confronter à ses peurs. Souvent, on évite certains défis ou certaines situations par peur. Mais… on se prive aussi de pas mal de plaisirs et de conquêtes. Exemple : cette piste de ski me terrorise et je ne la descends pas. Si je reste sur ma peur, je ne vivrai ni le bonheur de la descente, la sensation de liberté, le vent dans mes cheveux, etc. Si je reste sur ma peur, je ressentirai toujours de l'angoisse en regardant la piste depuis en bas. J'ai posé la question, parce que je me demande si en d'allant pas au-delà de la ZDC, on ne reste pas prisonnier de ses peurs et finalement coincé dans sa vie, otage de ses insécurités. Le confort n'est pas forcément là où l'on pense.

      Supprimer
    2. Ah... je vois. C'est très juste ce que tu dis, notamment à Françoise. Je crois également qu'il y a plusieurs sortes de ces zones : de confort, insécurité, survie, de résignation, du non choix, etc. Il ne suffit pas toujours de vouloir en sortir... faut aussi avoir les moyens d'y parvenir.
      Sinon, comment expliquer le martyre des femmes battues qui restent toute une vie avec leurs bourreau. Certes, nous sommes parfois un peu lâches (sourire) On sait ce que l'on perd... cependant, l'herbe est-elle davantage verte ailleurs ? Question laquelle les nécessiteux n'ont pas à se poser.
      Quant au bel exemple de la piste et vu que je suis nulle en ski... je vais la descendre à pieds :)

      Supprimer
    3. J'ai de la peine à considérer une femme battue comme quelqu'un qui se trouve dans sa zone de confort. Elle est dans un lieu (psychologique, géographique et relationnel) où elle est emprisonnée et n'a pas toujours les moyens, c'est juste, de pouvoir en sortir. Elle peut être prise en otage (émotionnellement ou physiquement). Elle a besoin d'appui, d'aides extérieures. Elle a besoin qu'on lui tende la main. Elle a besoin de parler, d'être entendue. Le confort, ce sera quand elle pourra en réchapper et commencer à se reconstruire.
      Quant aux nécessiteux, je ne crois pas qu'ils voient l'herbe plus verte ailleurs. S'ils décident de partir c'est pour aller là où un avenir pourrait être possible. Je pense à mes arrière-grands-parents qui sont partis en Argentine en 1939 parce qu'il n'y avait aucun avenir, rien à manger, la misère en Italie. Ils sont partis avec trois de leurs enfants, et avec l'espoir d'un Eldorado. Ils rêvaient d'Amérique et ont trouvé des conditions dures, la solitude des migrants, une vie laborieuse … ils n'ont jamais pu revoir leur pays. Je crois que parfois tu pars parce que là où tu es, ce n'est plus tenable. Tu n'as simplement pas le choix.
      La zone de confort dont je parlais, c'est celle où le choix existe.

      Supprimer
  3. On parle beaucoup de zone de confort. J'en discutais récemment avec une amie, elle me reprochait de ne pas en sortir. Elle est très militante, a toujours été très rebelle, révolutionnaire. Je lui ai dit que pour moi, sortir de ma zone de confort, c'était militer pour le bonheur, envoyer des ondes positives à la planète car celle-ci en avait beaucoup besoin. Militer, oui, mais pas en envoyant de la colère et de la haine.
    Bonne soirée à toi, Dad, et un beau week-end.
    PS : Je suis peut-être hors sujet...

    RépondreSupprimer
  4. Hello, Françoise, il n'y a pas de hors sujet du moment qu'on répond avec sincérité. Pour moi, la notion de ZDC n'a rien à voir avec de la colère ou de la haine. Chacun la sienne, chacun sa manière de la gérer. J'ai le sentiment que ton amie te parle en fonction de sa propre réalité. Si elle t'invitait à parler de ce que tu ne fais pas par crainte ou par angoisse, si elle te questionnait à propos de tes besoins d'élargir tes possibles, ou tes envies de te dépasser là, vous parleriez toutes les deux de ta ZDC.
    En ce moment, je suis en train de m'interroger : ne suis-je pas un peu prisonnière de ma ZDC ? Est-ce qu'elle ne me limiterait et me handicaperait pas sous prétexte de me rassurer ? Dans la prétendue ZDC, se sent-on vraiment bien ? N'est-elle pas aussi un conglomérat de frayeurs, de tremblements, d'hésitations ? Le confort est-il vraiment là où l'on croit ? N'est-ce pas au-delà qu'on se sent vraiment à l'aise? Bon samedi, chère Françoise, passe une belle journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Dad, je comprends la différence. Je pense que nous sommes toutes un peu prisonnières de notre zone de confort, mais il est tellement difficile d'en sortir parfois, par peur de tout perdre. Mais si l'on ressent ce besoin d'en sortir, c'est bien qu'il n'y a pas tout dans ce "tout"...
      Passe une belle journée toi aussi, Dad.

      Supprimer
  5. Je le crois volontiers, que c'est de l'autre côté, ou du moins, pas là où on le croyait.
    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne devrait-on pas s'interroger sur le prix du "confort"?
      Merci de votre passage et très belle journée.

      Supprimer