lundi 25 mars 2019

Vivre : still life / 67



Il m'arrive d'être inconséquente. Parfois. Quand j'ai vu sur le site ce secrétaire en vente pour une bouchée de pain, je me suis dit : dommage, je n'en ai nul besoin. J'ignore pourquoi je suis retournée le voir tous les jours de la semaine. Jour après jour, il était toujours là, ne trouvait pas preneur. Je ne sais par quelle impulsion soudaine un matin, j'ai appelé. Juste pour me renseigner. On n'a pas décroché. Je me suis dit : restons-en là. Mais la personne a rappelé. C'était le secrétaire de sa grand-mère. Quand elle m'a donné les dimensions (120 / 115 / 55), j'ai pensé : abandonnons (ma vieille Volvo peut assumer beaucoup de choses, mais ça, non). La personne m'a dit qu'elle pouvait faire un exception et passer me le livrer moyennant une somme dérisoire. Résultat : le mastodonte est là. Rutilant dans son environnement contemporain. Il se dore au soleil couchant et accueille mes dessins.

4 commentaires:

  1. Inconséquente? Non! Tu aimes les belles choses et ce secrétaire va vivre une nouvelle vie chez toi, l'estomac plein de tes créations. Bises de plaine et bon début de semaine.

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  2. Ces meubles anciens, leur donner une nouvelle vie… c'est exactement ça. Tu les regardes et tu sens la qualité du bois, le temps qu'a pris l'artisan pour le fabriquer, son savoir-faire ancestral (la disposition des chevilles, les caches inattendues, les pieds en forme de griffes). J'ai appris que Caritas ne parvient plus à vendre de mobilier ancien. Les gens veulent du léger, du transitoire. En prenant le temps de l'apprivoiser, j'ai découvert que ce secrétaire était démontable en trois parties : certes on construisait alors du lourd, mais on concevait de manière à pouvoir aisément le transporter. Mmmm! Comme tu peux le voir, je suis déjà sous son charme de gros lion placide ! Belle aprem, Dédé!

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  3. Nous ne devons pas toujours réfléchir au sens de nos actes, surtout lorsqu'il s'agit de se faire plaisir. :-)
    Belle journée à toi, Dad.

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  4. "assez, c'est assez", c'est ma ligne. J'essaie de la suivre. De mon mieux. Mais, ligne et plaisir, n'est pas St-Moret qui veut ! Une chose amusante : ce secrétaire vient d'Anvers, je l'ai reçu le même jour où j'ai visité l'expo Martine Franck, née à Anvers et où j'ai préparé un billet avec un tableau de Dirck Jacobsz, peintre de l'école d'Anvers. Comme quoi… J'adore ce genre de coïncidences… je ne sais pas si elles signifient quoi que ce soit… mais j'adore… belle soirée, profite de tous ces chants merveilleux…

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