vendredi 13 mars 2020

Vivre : enquiquineuse


 Portrait du peintre Paul Chenavard / G. Courbet / MBA / Lyon

Son avis est important. C'est toujours quand il vient de s'installer, 
rêveur, un verre de rosé sur la table, une cigarette à peine allumée, 
que j'ai absolument besoin de le solliciter.

5 commentaires:

  1. Pour un vendredi 13… ce n'est pas de chance !…
    Encore que, si la sollicitation lui fait oublier la cigarette…
    ;-)

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  2. L'avis de l'autre est toujours important et il convient de le solliciter même si ce n'est pas le bon moment. Cela ne veut pas dire que tu es une enquiquineuse, Dad. :-)
    Belle fin de journée.

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  3. > Alain et Françoise : J'aime bcp ce portrait que Gustave a fait de son ami, le peintre Paul Chenavard. Je lui trouve une grande humanité. IL ne ressemble pas, mais pas du tout à R. mais sa belle expression, un peu lasse, comme après une journée de labeur, est celle de mon compagnon quand il se pose le soir, devant le lac, désireux de méditer sur sa journée. Pourquoi ai-je absolument besoin de lui, de son attention à ce moment-là ? Je devrais sans doute le laisser rêver, fumer en paix. Mais j'ai trop besoin de son avis et de son regard. Alors, je vais interrompre sa méditation (j'ai toujours quelque chose à lui demander et comme il est très très poli, il me répond toujours "mais, pas du tout, je suis tout à toi, ma Dad chérie"). Belle soirée à tous les deux!

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    1. C'est intéressant de comparer ce portrait avec la photo qui a été faite par Nadar. La photo ne peut remplacer le portrait peint. Il y a des excellents photographes portraitistes, qui savent mettre en valeur une personnalité. Mais le portrait peint c'est quand même autre chose.
      Quant à ton compagnon, il ne t'arrive pas de t'asseoir à côté de lui en silence et dans la même contemplation et méditation ? Comme une communion de présence qui retarde le temps de le solliciter.

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    2. Oh merci de m'avoir indiqué la photo de Nadar : on ne dirait pas la même personne. Le portrait de Courbet est tellement plus... vivant, intense.
      Dans le compagnonnage, bien sûr, le silence, ensemble, profond et beau. Il y a des moments comme ça, très importants. Signes de solidité. Où les mots ne sont pas nécessaires. Et puis, il y a tout ce qu'on a besoin de raconter à l'autre, tout ce qu'on veut lui dire, lui demander... lui qui est la personne en qui on a le plus confiance...

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