lundi 26 juillet 2021

Vivre : des étés comme ça

 

La journée avait on en peut plus mal commencé : une pluie battante après une nuit tempétueuse, une femme à la caisse qui ressassait tous les tracas dus aux inondations, pas d'accès aux sanitaires, inconforts divers, et qui parlait parlait tandis que la file derrière elle s'allongeait, des promeneurs de chiens que les chiens promenaient du mieux qu'ils pouvaient, de jeunes pères harassés, des tenanciers découragés, des chaises envolées, cassées, déportées. Et la pluie, qui semblait se jouer de tous, qui ne s'arrêtait que pour mieux continuer.
Et pourtant, le lac. Le lac sublime, qui s'était mis sur son trente et un, qui s'était refait une beauté. Le lac qui nous refilait des envies de plonger. Le lac qui nous invitait à cesser de nous lamenter. Qui nous rappelait à la réalité : celle d'un été particulier, après un hiver encore plus singulier, un hiver un été une année pas forcément faciles à accepter et pourtant, nous étions là pour admirer.

2 commentaires:

  1. Ton billet donne à méditer.
    Il fait partie de ces pousses fragiles et fortes à la fois, d'espérances qui poussent et fleurissent chez toi çà et là au fil des semaines.
    Les tragédies et dévastations coexistent avec les beautés qui s'offrent.
    Et nous ne pouvons qu'être et exister à tous les endroits.
    Nous n'avons de choix que notre manière de nous ajuster à tous ce dont nous sommes témoins.
    Compatir ici, aider là, admirer là-bas.

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    1. Si bien dit : compatir, aider, contempler. Être présents, du mieux que l'on peut. Ne pas être (ou éviter d'être) une source de désagrément autour de soi. Surprendre la beauté, quand elle est là.
      Tu l'as très bien compris : la météo comme métaphore de tous les aléas, la beauté de la nature comme métaphore de ce qui nous aide à les affronter.
      Belle soirée.

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