samedi 17 juillet 2021

Vivre : oppositionnelle

 
Cecilie Petersen, soeur de l'artiste / Christen Schiellerup Købke / SMK / Copenhague
 
Elle dit qu'elle va faire recours contre son employeuse. Elle dit qu'elle est dans son droit, elle répète qu'elle est dans son droit, qu'elle a consulté des syndicats, et que de toutes façons on ne peut pas l'obliger. Elle dit que des dizaines de gens sont déjà morts d'avoir été vaccinés, sans compter tous les animaux, sur lesquels on a effectué tous les essais. Elle dit que les gens hauts placés, ces gens qui nous gouvernent ne comprennent rien, ne savent rien, ne pensent qu'à nous manipuler ou à nous effrayer. Elle dit qu'elle, elle n'est pas du genre à se laisser faire, ah non, elle, on ne la lui fait pas, non mais qu'est-ce qu'ils croient ? Elle dit qu'on n'est pas des moutons, qu'il ne faut pas nous prendre pour des cons. Elle affirme haut et fort que ce qu'elle affirme, elle le tient de source sûre : une amie très bien informée, qui sait bien ce qu'on nous tait et l'a posté sur FB. Elle ajoute que, si ça continue comme ça, ceux qui oseront résister seront ostracisés comme on faisait avec les Juifs autrefois. Elle parle, elle parle, on dirait qu'elle attend notre confirmation, ou notre approbation. Impossible de discuter, elle veut déverser, s'opposer, pas argumenter. Son disque semble définitivement rayé. On l'a connue exactement comme ça, il y a quarante ans. Autres sujets, mêmes rejets. On la laisse s'éloigner, les yeux rivés sur sa tablette, continuer de s'informer, liker, approuver, déverser des tonnes d'émojis, participer à la gabegie.

2 commentaires:

  1. Ils sont fatigants ces gens qui ont besoin d'une sorte de « contre-vie », leur survie en dépend. Ils ont arrêté de se développer à la phase de l'enfant qui dit non à tout ! Ou alors un peu plus tard, à l'adolescence, quand on aime être contre tout ce qui a la ressemblance du début du commencement de l'ombre d'une autorité.
    Il n'y a pas grand-chose à faire, puisqu'il ne s'agit pas de l'expression d'une opinion, mais d'une tentative de prise de pouvoir émotionnel sur le reste de la planète par une violence rentrée qui fort heureusement se limite à des fuites d'explosions verbales, lancée à l'encan, ce qui est un moindre mal.
    Alors, si on a un peu de bonté, on écoute, on se tait, puis on abrège, et on continue sa route… la personne trouvera bien un peu plus loin un miroir humain pour déverser sa logorrhée.
    Triste quand même !…
    D'autant que c'est une grande plaie des réseaux sociaux…

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  2. Plutôt d'accord avec toi : quelque chose a dû se bloquer durant l'enfance ou l'adolescence. Arrêt affligeant de croissance. Ce que tu dis sur la tentative de pouvoir émotionnel semble très juste. Il ne reste qu'à se détourner et fuir tant d'imbécilité, tant de faiblesse mentale. c'est dur, la démocratie avec des personnes de cet acabit.
    Quant à la plaie sur les réseaux sociaux, tient-elle à ceux qui disent ou plutôt à tous ceux qui suivent ? Vaste débat.
    Le soleil est revenu et n'est pas près de se coucher. La soirée sera belle, alors... bien belle soirée à toi!

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