mardi 23 novembre 2021

Vivre : pas son genre

Sculpture / place Saint-Marc / Venise
 
Adorer les langues, leur dynamisme, leur manière de ne pas se laisser enfermer, dans des genres ampoulés ou ripolinés, faisant fi de certaines règles absurdes ou guindées. On nous a bassinés pendant des mois et des semaines : nous étions censés dire "la" Covid et pas "le". "D" pour "disease", 'c'est-à-dire "maladie" et maladie est un mot féminin. Par conséquent, la la la... Il n'empêche que pour tout le monde, le mot se réfère à un virus, un virus dont on n'a pas fini de parler, sur lequel on ne cesse n'intervenir et de s'interroger. Et c'est là que se trouve le véritable problème, le centre de la question. On entend ainsi de plus en plus de gens concernés dans l'espace public utiliser le masculin qui est si logique dans leur esprit. Ainsi réagit la langue, reflet de la vitalité qui la porte, et qui affirme : le le le, en évoquant logiquement ce désastre.

 

3 commentaires:

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  2. Que de questionnements depuis l’apparition du Covid (adopté définitivement par le petit Robert adhérant aux usages communs)!
    En écoutant le musicien chinois Lang Lang, ce matin, sur France Inter, je me disais que, seule, la musique a un langage universel. Que ce soient les nocturnes de Chopin, la lettre à Élise, la musique du film d’Amelie Poulain,etc....,pas de problème de genre.
    Bonne soirée.

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    1. A vrai dire et en dépit de son titre, ce que j'entendais relever avec ce billet, c'est la vitalité de la langue. N'en déplaise aux grammairiens et aux réglementeurs de tous poils, la langue vit, dans la rue, ou dans les foules, et ce sont ceux qui la parlent qui la construisent (et qui l'ont toujours fait évoluer). Je me réjouis donc de l'adoption du petit Robert!
      Pour le reste, vous avez raison, le genre est "le" problème actuel, qu'on trouve traité à toutes les sauces et évoqué sur toutes les places. Comme toute tendance, elle passera. Laissons-la passer. Laissons aussi les râleurs de tous poils (jeunes et moins jeunes) s'écharper à ce sujet : il faut bien que la mauvaise saison et ses frustrations passent. Il y en a qui s'échauffent à ce sujet. Lire le mot ou l'entendre les fait partir en vrille. D'autres vont jusqu'à proférer des menaces de mort, ai-je appris à propos de J.K.Rowling. Chacun s'échauffe comme il peut. Comme vous, je préfère d'autres sons et d'autres notes (pour ma part en ce moment : Vivaldi, une musique qui me transporte) Belle soirée.
      PS : hier, chez A.T. Catherine Deneuve m'a enchantée par sa franchise et sa vitalité (en voilà une qui n'a pas sa langue dans sa poche!)

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