mercredi 4 décembre 2024

Vivre : le présent du passé

 


Certains jours, les paysages, miroirs de nos états d'âme, nous rendent notre mémoire. 
Peu à peu se redessinent des fragments de notre histoire. Ne reste plus qu'à écrire.
 

mardi 3 décembre 2024

Vivre : craquer

 
Femme de Majorque / Pablo Picasso / Musée Pouchkine / Moscou


Parfois la chose la plus raisonnable à admettre 
c'est la nécessité impérative de faire une folie

lundi 2 décembre 2024

Vivre : se faire (re)connaître

 
Portrait de femme pâle / Giovanni Costetti / Museo nazionale di Palazzo reale / Pise
 
Elle s'est enfin décidée. Elle a donné son congé pour travailler en indépendante. Son site nouvellement inauguré déroule une quantité impressionnante de formations. Entre les courtes et les longues durées, il y  a de quoi scroller. Sur une bande à droite sont exhibées toutes ses adhésions, une quantité invraisemblable d'associations qui la posent en professionnelle dûment certifiée. Elle est censée aider les gens à mieux se nourrir et à gérer leurs déséquilibres alimentaires, mais à découvrir dans sa vitrine son visage craintif et son sourire crispé, on la dirait confrontée à un boulimique besoin de... légitimité.

dimanche 1 décembre 2024

Vivre : étourderie

 

 
Argh! Enfer et damnation! Qu'est-ce qui m'a pris hier matin alors que la journée avait si bien commencé - une trouée d'azur entre deux pans de nuages candides, la traversée du Berner Sternenmarkt en train de s'animer parmi les étoiles et les sapins endimanchés - qu'est-ce qui m'a pris de vouloir faire plaisir à R. et de m'inquiéter pour ses extrémités glacées en allant lui procurer une paire de semelles en authentique mouton et tant qu'à faire des chaussons en feutre de laine super réconfortants ? Pourquoi, mais pourquoi, alors que les appels de phares "attention Black Friday, Black Week" retentissaient depuis des jours et des jours dans ma messagerie, sur les affiches et au milieu de tous les sites, pourquoi m'être aventurée dans le centre du centre de la cité ? Pourquoi ai-je fini par me retrouver au milieu d'une foule pressée et compressée, avide de consommer ?
Pourquoi ? Peut-être parce que ce Black Machin, je me suis toujours arrangée pour l'ignorer. Un détail sans importance, un pétard mouillé au firmament de la publicité. L'essentiel: hier pour finir, on s'en est sortis et le chien aussi. Comme on était indemnes, on s'est redirigés vers le marché de Noël paisiblement fréquenté (et pour cause...) et là, devant les vendeurs grecs de pitas, senteurs de halloumi et de poulet grillé, R. enfin remis sur pied(s) a cessé de frissonner et nous a invités.