Argh! Enfer et damnation! Qu'est-ce qui m'a pris hier matin alors que la journée avait si bien commencé - une trouée d'azur entre deux pans de nuages candides, la traversée du
Berner Sternenmarkt en train de s'animer parmi les étoiles et les sapins endimanchés - qu'est-ce qui m'a pris de vouloir faire plaisir à R. et de m'inquiéter pour ses extrémités glacées en allant lui procurer une paire de semelles en authentique mouton et tant qu'à faire des
chaussons en feutre de laine super réconfortants ? Pourquoi, mais pourquoi, alors que les appels de phares "attention Black Friday, Black Week" retentissaient depuis des jours et des jours dans ma messagerie, sur les affiches et au milieu de tous les sites, pourquoi m'être aventurée dans le centre du centre de la cité ? Pourquoi ai-je fini par me retrouver au milieu d'une foule pressée et compressée, avide de consommer ?
Pourquoi ? Peut-être parce que ce Black Machin, je me suis toujours arrangée pour l'ignorer. Un détail sans importance, un pétard mouillé au firmament de la publicité. L'essentiel: hier pour finir, on s'en est sortis et le chien aussi. Comme on était indemnes, on s'est redirigés vers le marché de Noël paisiblement fréquenté (et pour cause...) et là, devant les vendeurs grecs de pitas, senteurs de halloumi et de poulet grillé, R. enfin remis sur pied(s) a cessé de frissonner et nous a invités.