mercredi 28 novembre 2018
Lire : prendre ou laisser
J'avais beaucoup aimé Hiver à Sokcho. L'histoire d'une non histoire. L'histoire de quelque chose qui pourrait se passer, mais qui n'y parvient pas. Ou plutôt : l'histoire de ce qui se passe quand il semble que les choses n'aboutissent pas. A le lire, on en arrive à se demander si une bonne partie de notre vie n'est pas constituée de ces attentes que l'on porte et qui ne parviennent jamais à maturité, comme un gel au printemps, comme une pâte qui, pour d'obscures raisons, ne lève pas. Ces attentes, quand on se frôle et qu'on ne se rencontre pas. L'écriture en apesanteur esquissait ce qui se vit, entre ce qui se dit, ce qui se pressent et ce qui se produit. Le charme avait opéré.
Ce ne fut pas le cas avec Les Billes du Pachinko... à la lecture interminable (pourtant : à peine 140 pages). Suffit-il de savoir bien écrire et de tenir un sujet insolite pour réussir un bon livre ? Achète-t-on avec trop de confiance les seconds romans ? D'un bout à l'autre, je suis restée sur le seuil, comme durant ces soirées où l'on se demande ce qu'on fait là. On crispe ses doigts sur son verre, on lorgne vers la sortie.
Hier, j'ai racheté l'Hiver, prêté je ne sais où. Demain j'irai déposer Les Billes dans le bac devant la gare, en lui souhaitant de trouver un lecteur plus perméable que moi.
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Coucou. Tiens. Attendre ce qui ne vient pas, attendre désespérément et s'en épuiser, vivre entre les lignes, encore attendre et finalement être frustrée... des situations vécues souvent dans ma vie. J'apprends donc peu à peu et avec grande difficulté à ne plus attendre, ni des gens, ni des situations. Et à ne savoir compter que sur moi-même. Peut-être est-ce que j'arriverai donc à trouver ainsi plus de sérénité. Et donc quand je lis tes lignes, je me dis que je pourrai lire le premier roman dont tu parles.
RépondreSupprimerQuant au deuxième... j'ai souvent été déçue du 2ème roman qu'on trouve dans les librairies avec la belle étiquette: "par l'auteur de ...".
Bon, allez, j'y go, j'ai encore quelques mn avant de passer à la casserole pour un entretien d'évaluation annuelle. Là aussi, j'en attends certainement trop...
Bises de plaine bien fatiguées et désabusées
dédé, suis de tout cœur et en pensée avec toi. Sache que je ne doute ni de tes capacités ni de ton intelligence ni de ta créativité et je pressens que ta hiérarchie ne peut que les avoir remarqués, elle aussi. Je te dis : MEEEEERDE! et très belle fin de journée!
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