dimanche 18 novembre 2018

Regarder : vingt-quatre heures à Besançon

Intérieur du musée / Sainte-Cécile / Ecole bolonaise / MBAA

Vendredi matin, le périmètre était bouclé. Beaucoup de magasins n'ont pas vu leurs employés, ni leurs clients arriver : le président venait inaugurer.
Vendredi après-midi, on entendait des coiffeuses tout excitées, des serveuses se réjouir d'y retourner : on sentait dans les rues et dans les discussions la fébrilité monter. Tout le monde demandait : allait-on y aller?
Vendredi soir, il y avait quelque chose d'émouvant, d'éclatant à voir toute une ville vibrer pour son musée. Des concerts sur la place, une foule jeune (en moyenne très jeune), un public bigarré qui se pressait pour entrer. Sur la façade, les images de "murs mitoyens" annonçaient déjà la relation de proximité entre l'institution et les citoyens. A l'intérieur, l'enthousiasme et l'émerveillement des visiteurs faisait plaisir à voir. C'était la fête. Toute une communauté en liesse disant combien son patrimoine lui avait manqué pendant plus de quatre ans. Un élan populaire, où des gens de tous milieux étaient rassemblés.
Le lendemain matin, il avait fallu bien sûr revenir pour admirer les œuvres, le travail architectural, la muséographie, car la veille, toute l'attention était happée par le spectacle sans pareil des habitants aimantés. La veille, c'était la foule qui tenait la vedette, dans sa fierté et son attachement envers son musée, vivant, accueillant, bien-aimé.

2 commentaires:

  1. Quand l'art va à la rencontre des gens, les retrouvailles ne peuvent être que belles. Bises alpines et belle fin de dimanche. (je n'aime pas les dimanches soir).

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  2. Oui, l'art peut être populaire, léger, pétillant, même et le public jeune et enthousiasmé. vive les musées pas encroûtés!
    A propos des dimanches soir, c'est marrant, tout à l'heure en attendant quelqu'un à la gare, j'avais l'idée d'un post qui commencerait par " je déteste les dimanches soirs. Et les lundis matin" Car ce sont les deux moments barbants de la semaine pour moi, depuis toujours. Tu as droit à toute ma sympathie, chère Dédé. C'est peut-être le moment d'arroser le repas avec une petite Arvine en apéro ? Avec modération, naturellement!!!

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