mercredi 14 novembre 2018

Voyager : fiabilité moyenne


Allégorie de la Justice / Arsenal / Venise

Nous avons glissé deux-cent grammes de vêtements et un kilo de livres dans un sac.
Nous nous sommes acheminés vers la gare en pestant contre l'oubli de nos parapluies.
La météo avait annoncé du vent, des averses et des orages en fin de journée.
Trente minutes plus tard, devant la stazione Santa Lucia, nous attendaient le Grand Canal, 
des rayons primesautiers et un trafic intense : toute la ville semblait en pleine réfection.
A mesure que nous progressions, le soleil s'est fait plus insistant, les flots plus scintillants.
Nous nous sommes posés devant l'Arsenal, pour déguster des tramezzini au thon bien dodus.
L'air était doux, pur, les lions souriants et les pigeons autour de nous inutilement confiants. 
L'acqua alta avait fait des siennes durant les jours précédents - disons : un peu plus qu'à l'accoutumée -
fake news ou good news, les photographies de la ville inondée en avaient découragés plus d'un.
La Sérénissime se prélassait donc, calme, coquette, se refaisait une beauté entre deux invasions,
et, tandis que les restaurateurs se lamentaient en évoquant les nombreuses défections,
nous avons dirigé nos pas vers toutes sortes d'assemblages et de constructions.

3 commentaires:

  1. Donc... si je suis bien, vous avez pris le train entre Padova et Venezia... Est-ce que le train était à l'heure?
    Je me souviens que j'avais attendu un train qui avait plus d'une heure de retard entre Rapallo et les Cinque Terre. Comme il faisait bon, (octobre), nous avions sorti un jeu de cartes et joué sur le quai...
    Bises alpines très enrhumées.

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  2. Quant au temps... je suis allée dans la région de Gênes en avril dernier. Il nous était annoncé du beau temps, résultat, sur 3 jours, 1 était très pluvieux (des trombes), un était mitigé et l'autre était beau. :-)

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  3. OUi : aller à Venise depuis ici en train relève de l'expédition : trois changements et au retour, immanquablement, on loupe la dernière correspondance à Lausanne pour cause de retard du Pendolino. L'avion n'a pas toujours des horaires pratiques. Donc... voiture jusqu'au premier hôtel à Padova, où on nous la garde au parking, le temps de notre séjour vénitien, et puis train jusqu'à Venise (25 mn). Arriver à Venise par le train, c'est ce qu'il y a de plus beau d'après moi... Tu l'aperçois de loin, dans la brume, et puis tu sors des quais et le Grand canal est là. Tu bascules dans une autre dimension.
    C'est vrai que les trains italiens ne sont pas toujours à l'heure (délicat euphémisme). Mais tu peux toujours attraper celui qui est en train d'arriver, c'est-à-dire celui de l'heure d'avant qui arrive avec 60 mn de retard!!!
    Très enrhumée ? oh! c'est embêtant, ça empêche de bien dormir. J'espère que tu disposes de bons médocs pour faire face ? Toute belle après-midi quand même ! D.

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