vendredi 23 novembre 2018

Vivre : still life / 55



Quand Dom est rentrée en nous tendant un sac rempli de petits tambourins, 
j'ai pensé : que faire de ces affreux petits machins?
Ces souvenirs à deux sous auraient dû rester dans leur souk.
J'ai tendu la main vers celui qui me semblait le moins disgracieux.
Minuscule, la hauteur d'un doigt et fait main (par quelles petites mains?)
Une fois à la maison, je l'imaginais rejoindre la poubelle tambour battant.
Mais depuis mon retour, quand mon index fait toc! sur la peau tendue,
 mon pied se lève, j'inspire, puis mon pied se pose, tandis que j'expire. 
L'espace se remplit ainsi de toc!  toc!  toc!  tandis que j'en fais le tour.
Je médite à petits pas, la minuscule Taarija tout contre moi.


2 commentaires:

  1. Coucou ma Dad. Je dois avouer que je ne le trouve pas très joli ce petit tambourin mais s'il te fait méditer et t'évader tout là-bas, il a assurément toute son utilité. Bises alpines bien grises. ça sent la neige!

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  2. Une règle drastique chez moi : ne rien laisser entrer qui ne soit utile ou beau. Je refuse absolument les échantillons, les cadeaux débiles, les stylos promotions, car ils encombrent. D'où ma répulsion en voyant ce... truc. Mais méditer au tambourin est un véritable plaisir... donc... pas de poubelle pour cet "affreux machin"! Il s'est mis à pleuvoir ici, à grosses gouttes et depuis Lausanne on percevait un ciel très menaçant sur les Alpes. je t'imagine donc... en train de regarder tomber la neige...

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