Sans autre but q'un but qui n'est pas vraiment un but :-) :-) :-)
PS : tu m'as appris un nouveau mot que nous n'utilisons pas en France où nous dirions plutôt'marquer contre son camp' mais j'aime bien la concision 'd'auto-goal' :-)
Oui c'est juste : se poser en victime est l'expression d'un mal-être. Peut-être que transitoirement, c'est la seule forme d'expression qu'on peut trouver pour dire qu'on ne va pas bien. Le problème, c'est quand on s'installe dans le rôle, un rôle anesthésiant, qui peut devenir même confortable, dans lequel on ne peut pas trouver de solutions et duquel il est difficile de sortir. Pour se sortir de la situation, pour s'en sortir tout court, n'est-il pas nécessaire d'accepter les faits, sa propre responsabilité et ses propres moyens d'action et de solution ? A long terme, être une victime semble être, comme tu le dis, une manière de marquer contre son camp. PS : le ciel est si beau ce matin, bleu, gris, blanc, tourmenté, qu'il me faut de suite partir le photographier. Belle journée, belles notes, belles images!
Combien en rencontrons-nous, dans nos métiers, qui dès qu'ils commencent à parler, se plaignent de leur sort en rejetant toute la responsabilité sur la société et le fameux système. Invariablement je leur demande: "que pouvez-vous faire pour changer?". Et là commence parfois un vrai dialogue centré sur les solutions. Et la victime sort de son rôle pour redevenir actrice de sa propre vie. Bises alpines venteuses.
Tu as dit le mot : "actrice, acteur". La victime est un rôle passif, qui attend tout de l'extérieur (et elle peut attendre longtemps). La difficulté, quand tu reçois des personnes installées dans ce rôle, c'est que les possibilités de solution ne sont pas acceptées : elles veulent pouvoir se plaindre, elles demandent à ce qu'on allège un peu la pression qui pèse sur elles, mais certainement pas une véritable solution. Le rôle de victime - un sacré piège - présente finalement pas mal d'avantages qu'elles ne veulent pas lâcher. (tiens pendant que je t'écris un, deux voiliers blancs sillonnent le lac paisiblement). Belle fin de WE!
Je me demande si nous pouvons vraiment comprendre les personnes, sans avoir vécu, d'une manière ou d'une autre, ce qu'elles vivent ? Notre compréhension profondes des choses ne passe elle par notre vécu ? Et lorsque nous sommes aspiré par une spirale infernale, pouvons nous, nous en sortir par nos propre moyen, sans prendre une main, secourable qui nous est tendue ? :-)
Pour répondre à ta première question : les gens qui sont passés par les mêmes difficultés sont les mieux à même d'aider, c'est évident. On connaît les problèmes, les embûches, on sait de quoi on parle quand (ou si) on se permet d'offrir une piste ou un conseil. Si on est vraiment sorti de la difficulté en question (et dans ce cas seulement) on peut parler de sa propre expérience et cette expérience légitime notre parole. Dans mon cas, je me sentais particulièrement à l'aise avec des migrants, avec des personnes sans papiers. Deuxième question que tu poses : oui, ce que l'on comprend par l'expérience vaut toutes les théories apprises. Toujours pour parler un peu de moi, je regrette d'avoir travaillé dans la protection de l'enfance en danger alors que je n'étais pas encore mère. Ça ne veut pas dire que j'ai fait du mauvais travail, j'avais à cœur de défendre les enfants avec tous les moyens à ma disposition, mais il me manquait cette expérience-là, je le sais maintenant. Par contre, pour parvenir à mieux saisir les émotions en jeu, je pouvais me référer à ma propre enfance. Troisième question : quand on est dans les problèmes, qu'on traverse une passe difficile, tous les moyens sont bons pour s'en sortir. Certains cherchent et trouvent une main secourable, un accompagnement, de l'écoute. Certains se font aider. D'autres s'aident par eux-mêmes en se donnant ce dont ils estiment avoir besoin (temps, contact avec la nature, relaxation, lectures, soutien amical, etc etc). Tes trois questions traitent des moyens de se sortir des épreuves que nous rencontrons tous au cours d'une vie. La petite phrase de mon billet parle des gens qui se posent en victime, rejettent la faute de leurs problèmes sur l'extérieur et finalement, ne faisant rien pour se tirer d'affaire, se retrouvent enfermés dans leurs difficultés. En fait, nous pouvons tous potentiellement être victimes de qqch ou de qqn. Mais il s'agit d'un fait, destiné à passer. Dès que cela devient un état, où l'on s'installe, où l'on peut se complaire, là on se nuit à soi-même. HOulà! quelle longue réponse je viens de faire. Si tu as réussi à me lire jusqu'ici, je te souhaite une superbe, musicale, harmonieuse soirée, cher Pascal.
Bonsoir Dad. Je connais des personnes qui se complaisent dans la victimisation. Au début, je les écoute, compatissante, j'essaie de les aider. Mais lorsque je vois qu'elles ne font vraiment rien pour s'en sortir, et qu'elles se confortent dans leurs plaintes et leur non action, je prends de la distance. Ce sont souvent des personnes qui te prennent beaucoup d'énergie, il faut savoir se protéger aussi. As-tu lu le livre de Guy Corneau : "Victime des autres, bourreau de soi-même" ? Un très bon bouquin, très intéressant. Ton billet me l'a remémoré. :-) Belle soirée à toi.
Tu as raison, Françoise : ce type de personnes te pompent énormément d'énergie si tu n'y prends garde. Comme toi, je prends mes distances et ce d'autant plus que ces échanges ne donnent lieu à aucune réciprocité. Quand il m'arrivait d'en recevoir dans le cadre d'une relation d'aide, nous parvenions assez vite à tourner en rond, car elles ne désiraient pas de véritables solutions, elles avaient besoin d'entretenir leur problème. Le Corneau : je note. Belle soirée.
Se victimiser,
RépondreSupprimerpeut aussi être un appel au secours,
dans cette glissade vers le fond,
sans fond.
:-)
Sans autre but
RépondreSupprimerq'un but
qui n'est pas vraiment un but
:-) :-) :-)
PS : tu m'as appris un nouveau mot
que nous n'utilisons pas en France
où nous dirions plutôt'marquer contre son camp'
mais j'aime bien la concision 'd'auto-goal'
:-)
Oui c'est juste : se poser en victime est l'expression d'un mal-être. Peut-être que transitoirement, c'est la seule forme d'expression qu'on peut trouver pour dire qu'on ne va pas bien. Le problème, c'est quand on s'installe dans le rôle, un rôle anesthésiant, qui peut devenir même confortable, dans lequel on ne peut pas trouver de solutions et duquel il est difficile de sortir. Pour se sortir de la situation, pour s'en sortir tout court, n'est-il pas nécessaire d'accepter les faits, sa propre responsabilité et ses propres moyens d'action et de solution ? A long terme, être une victime semble être, comme tu le dis, une manière de marquer contre son camp.
SupprimerPS : le ciel est si beau ce matin, bleu, gris, blanc, tourmenté, qu'il me faut de suite partir le photographier. Belle journée, belles notes, belles images!
Combien en rencontrons-nous, dans nos métiers, qui dès qu'ils commencent à parler, se plaignent de leur sort en rejetant toute la responsabilité sur la société et le fameux système. Invariablement je leur demande: "que pouvez-vous faire pour changer?". Et là commence parfois un vrai dialogue centré sur les solutions. Et la victime sort de son rôle pour redevenir actrice de sa propre vie. Bises alpines venteuses.
SupprimerTu as dit le mot : "actrice, acteur". La victime est un rôle passif, qui attend tout de l'extérieur (et elle peut attendre longtemps). La difficulté, quand tu reçois des personnes installées dans ce rôle, c'est que les possibilités de solution ne sont pas acceptées : elles veulent pouvoir se plaindre, elles demandent à ce qu'on allège un peu la pression qui pèse sur elles, mais certainement pas une véritable solution. Le rôle de victime - un sacré piège - présente finalement pas mal d'avantages qu'elles ne veulent pas lâcher.
Supprimer(tiens pendant que je t'écris un, deux voiliers blancs sillonnent le lac paisiblement). Belle fin de WE!
Je me demande si nous pouvons vraiment comprendre les personnes,
RépondreSupprimersans avoir vécu, d'une manière ou d'une autre,
ce qu'elles vivent ?
Notre compréhension profondes des choses
ne passe elle par notre vécu ?
Et lorsque nous sommes aspiré par une spirale infernale,
pouvons nous, nous en sortir par nos propre moyen,
sans prendre une main, secourable qui nous est tendue ?
:-)
Pour répondre à ta première question : les gens qui sont passés par les mêmes difficultés sont les mieux à même d'aider, c'est évident. On connaît les problèmes, les embûches, on sait de quoi on parle quand (ou si) on se permet d'offrir une piste ou un conseil. Si on est vraiment sorti de la difficulté en question (et dans ce cas seulement) on peut parler de sa propre expérience et cette expérience légitime notre parole. Dans mon cas, je me sentais particulièrement à l'aise avec des migrants, avec des personnes sans papiers.
SupprimerDeuxième question que tu poses : oui, ce que l'on comprend par l'expérience vaut toutes les théories apprises. Toujours pour parler un peu de moi, je regrette d'avoir travaillé dans la protection de l'enfance en danger alors que je n'étais pas encore mère. Ça ne veut pas dire que j'ai fait du mauvais travail, j'avais à cœur de défendre les enfants avec tous les moyens à ma disposition, mais il me manquait cette expérience-là, je le sais maintenant. Par contre, pour parvenir à mieux saisir les émotions en jeu, je pouvais me référer à ma propre enfance.
Troisième question : quand on est dans les problèmes, qu'on traverse une passe difficile, tous les moyens sont bons pour s'en sortir. Certains cherchent et trouvent une main secourable, un accompagnement, de l'écoute. Certains se font aider. D'autres s'aident par eux-mêmes en se donnant ce dont ils estiment avoir besoin (temps, contact avec la nature, relaxation, lectures, soutien amical, etc etc).
Tes trois questions traitent des moyens de se sortir des épreuves que nous rencontrons tous au cours d'une vie.
La petite phrase de mon billet parle des gens qui se posent en victime, rejettent la faute de leurs problèmes sur l'extérieur et finalement, ne faisant rien pour se tirer d'affaire, se retrouvent enfermés dans leurs difficultés.
En fait, nous pouvons tous potentiellement être victimes de qqch ou de qqn. Mais il s'agit d'un fait, destiné à passer. Dès que cela devient un état, où l'on s'installe, où l'on peut se complaire, là on se nuit à soi-même.
HOulà! quelle longue réponse je viens de faire. Si tu as réussi à me lire jusqu'ici, je te souhaite une superbe, musicale, harmonieuse soirée, cher Pascal.
Bonsoir Dad. Je connais des personnes qui se complaisent dans la victimisation. Au début, je les écoute, compatissante, j'essaie de les aider. Mais lorsque je vois qu'elles ne font vraiment rien pour s'en sortir, et qu'elles se confortent dans leurs plaintes et leur non action, je prends de la distance. Ce sont souvent des personnes qui te prennent beaucoup d'énergie, il faut savoir se protéger aussi.
RépondreSupprimerAs-tu lu le livre de Guy Corneau : "Victime des autres, bourreau de soi-même" ? Un très bon bouquin, très intéressant. Ton billet me l'a remémoré. :-)
Belle soirée à toi.
Tu as raison, Françoise : ce type de personnes te pompent énormément d'énergie si tu n'y prends garde. Comme toi, je prends mes distances et ce d'autant plus que ces échanges ne donnent lieu à aucune réciprocité. Quand il m'arrivait d'en recevoir dans le cadre d'une relation d'aide, nous parvenions assez vite à tourner en rond, car elles ne désiraient pas de véritables solutions, elles avaient besoin d'entretenir leur problème.
SupprimerLe Corneau : je note. Belle soirée.