lundi 9 décembre 2019

Vivre : blues d'automne



Hermaphrodite endormi (détail) / galerie des Offices / Florence

ces jours inconsolables 
que seul un acte de créativité
- un mot, une solution, un trait -
est en mesure de consoler.

12 commentaires:

  1. Blues d’automne

    Glisser dans une musique
    aux notes scintillantes
    comme nous nous glisserions dans un lit
    aux draps frais.

    Se reposer,
    du flamboyant
    été.

    Se préparer au calme
    de la Vie intérieur
    de l’hiver.

    Regarder les gris,
    souris et éléphant,
    jouer dans le ciel.

    Sentir les gouttes de pluie
    en fraîches note de musique,
    caresser notre visage .

    Et n’être plus que là,
    enveloppé dans la douceur,
    de cet instant d’automne.
    :-)

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    1. Oh le beau le profond commentaire… parfait et consolateur… invitant à vivre et à apprécier ce qui est…
      En fait, il y a toujours un décalage entre le moment où j'écris et le moment où je poste. Si bien qu'aujourd'hui, j'ai la pêche, je rentre douchée d'une balade sur le plateau où il soufflait des rafales de 80 km/ heure. Réfrigérant. Tonifiant.
      Comme les averses, les nuages émotionnels passent. Je peux traverser des moments d'intense découragement, éclater même en sanglots (quand je suis seule, car mes larmes coulent rarement devant témoin) et, un moment une heure après, si j'ai réussi à créer (un gâteau un poème un dessin la réparation d'un cadre ou je ne sais quel bricolage) si j'ai pu entendre qqn d'intéressant dire qqch de profond lors d'une interview, alors mon âme retrouve la lumière et l'ensoleillement, exactement comme le paysage changeant que j'ai tous les jours sous les yeux.
      Tout est voué à nous traverser, à passer. En être conscient, dans les moments d'exaltation, de chagrin, ou de joie ou de sérénité. Dès lors… il n'y a plus qu'à traverser… et vivre… oui, vivre ces atmosphères d'automne.

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    2. Je connais bien cette hypersensibilité,
      qui nous amène des plus hauts sommets,
      au plus profond des abysses,
      pas toujours facile à vivre,
      mais au combien enrichissant.
      ;-)

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  2. Un blues de circonstance...

    https://www.youtube.com/watch?v=71Gt46aX9Z4

    :-) :-) :-)

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    1. Ah! Coleman... ne pas confondre Gary (ici) et Ornette, dont nous écoutions quelques morceaux hier soir avec mon fils. Je lui ai offert "Just Kids" de Patti Smith et, pour se mettre dans l'ambiance du récit, il est allé écouter des compositions de tous les musiciens cités par P. S. dans ce texte autobiographique. The Doors, etc. J'ai trouvé que c'était une bonne manière d'entrer dans l'histoire à travers les sons de l'époque.
      Belle après-midi, Pascal. Ici : froidure et pluie. Nous avons croisé le vétérinaire équin en descendant du plateau, pas étonnant que les chevaux laissé dans les pâturages tombent malades.

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    2. Patti Smith, a accompagné toute mon adolescence,
      l'après midi étant à la pluie et aux vents,
      je me suis fait une rétrospective Patti,
      et j'ai plongé dans son univers avec les 6 disques que j'ai d'elle,
      un voyage dans tous les souvenirs et les images de mon enfance.
      ;-)

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  3. Coucou. Toutes les années je me dis que les fins d'année existent et qu'il faut faire avec car on est bien obligé... mais de voir les gens courir comme des dératés partout, de sentir le stress ambiant, d'être maltraité au travail parce qu'il faut tout d'un coup tenir des délais qui n'ont pas existé avant... cela me gave. Je préférerai 100 fois mieux être dans ma bulle et créer. Oui, créer mon petit bonheur, quitte à devenir une grande égoïste.

    Bises de plaine

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    1. Les semaines qui précèdent les prétendues Fêtes peuvent être une tornade de stress, de délais à tenir (mais pourquoi donc ? le monde finirait-il donc de tourner après le 24 décembre ?), de rhumes et bobos divers, de consommations délirantes. Difficile de se tenir à l'écart, de prendre un peu de recul. J'ai vécu ça durant des années. Je te comprends, surtout si jeudi tu as ton évaluation annuelle, ça doit te stresser encore plus.
      Oui, pouvoir créer, c'est un moyen de se sauver, dans bien des situations. Créer au sens large, c'est-à-dire trouver des solutions à des situations qui demandent une réponse : créer une œuvre d'art, créer une préparation d'entretien qui tienne la route, créer un emploi du temps qui ait du sens, créer des occasions de rencontres véritables. Créer pour être acteur de sa vie.
      Mais... pourquoi associer le fait de penser à son bonheur à de l'égoïsme ? depuis quand savoir s'occuper de soi et donc ne pas faire peser ses soucis sur les autres serait-il égoïste ? Les gens malheureux seraient donc en mesure de penser plus aux autres ? Mmmmh....(bruit émis par Dadquidoute).
      Bonne fin de journée, chère Dédé.

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    2. Tu as 100 fois raison... au diable ces conventions sociales qui nous font penser que lorsqu'on pense à soi, on est égoïste... ! Soyons fous, soyons nous et tant pis pour le reste! Enfin surtout tant pis pour celles et ceux qui ne comprennent pas.

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    3. Chère Dédé, moi je t'invite à penser à toi, à toi et à te défendre comme il se doit. A remonter ton col, à bien nouer ton écharpe, à prévoir les chausses trappes qui pourraient se trouver sur ta route jeudi, à user de ta merveilleuse intelligence pour anticiper, ne pas t'engluer, à être honnête (surtout avec toi-même) et à user avec parcimonie de la franchise (ce cadeau qu'on ne doit qu'à ceux qui la méritent)et... je sais que tu t'en tireras avec brio et sauras user de ton flair. P., chien d'une grande sagesse, approuve et aboie.

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  4. Certains soirs venteux, neigeux, pluvieux, je n'ai pas envie de sortir, j'aurais envie de rester chez moi, et de garder ma flemme et ma morosité au chaud. Et puis les copines arrivent et je pars avec elles à l'atelier. Je me dis alors que j'ai bien fait de sortir. Tout d'abord pour retrouver mes personnages de terre. Et ensuite, retrouver la joyeuse ambiance de l'atelier. Et lorsque je rentre chez moi ensuite, vers 23h30, je suis en pleine forme. :-)

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    1. Oui, la création, de quelque nature que ce soit, est terriblement stimulante et génératrice d'énergies. Créativité en matière de solutions, d'art ou d'écriture, c'est à la fois une source et un signe de santé. Un moteur et un carburant.
      Je me réjouis de découvrir bientôt tes prochaines figurines! Passe une belle soirée, Françoise.

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