Et si la meilleure façon de vivre était de s'inspirer de la conduite sur neige (avec des pneus d'été, cette année, qu'on n'a pas remplacés, parce que ces derniers hivers on avait investi pour rien - ou pas grand chose - dans des pneus mieux profilés) et si la meilleure façon de vivre était de glisser, d'accepter de déraper, toujours par surprise, de ne pas braquer, ne pas freiner brusquement, de lâcher prise, d'affronter avec confiance et d'accompagner le volant avec souplesse, laissant les roues retrouver leur axe tout naturellement.
Et si la meilleure façon était d'accepter le risque, mais sans prise de risque inutile, de rester vigilant, mais composant avec la perte inévitable de contrôle pour finir par se retrouver dans ses traces, sur la bonne voie, en acceptant de ne pas tout maîtriser, en perdant et retrouvant cent fois l'équilibre, toujours avec foi en la vie et ses possibles.
Et s'il était impossible de rouler toujours sur une route sèche et dégagée, et encore moins envisageable de rester attendre au chaud que la belle saison veuille bien se décider à arriver ?
Quelle jolie métaphore! Comme je le voudrais si le flot des émotions ne me submergeait pas le plus souvent!
RépondreSupprimerTrès belle journée.
Avant d'être une métaphore, c'était pendant quelques jours une réalité! en réalisant combien nos crispations peuvent être contre-productives sur terrain verglacé ou enneigé, on en vient à se dire que lâcher-prise peut nous sauver (le principe du ski, mais aussi de la natation, car se rigidifier contre une vague n'amène qu'à... boire la tasse!) Et puis... je suis passée à des attitudes mentales : un peu de souplesse ne peut jamais faire de mal, ai-je pensé. Le lâcher-prise, quoi! Belle soirée.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerévitons les dérapages, tu as raison, mais tâchons de composer avec, à la lisière externe du risque.
À ta photo je vois ce que tu veux dire quand tu parles de rester au chaud en attendant le printemps, on est plutôt privilégiés ici, il ne gèle plus et il fait 12 degrés en ce moment...
Il pleut par contre, mon jardin potager attendra la bêche encore un peu.
(Sans vouloir enfoncer le clou, les fèves prospèrent et les petits pois sont en fleurs.)
Ah! le charme de toutes les saisons! Les vivre intensément, passer de l'une à l'autre, s'étonner des changements, des évolutions dans la nature. Nous avons eu la chance cette année d'être bien enneigés (les renards, les chamois, les chevreuils, les busards descendus jusqu'aux confins du village, attirés par la faim). J'aime quand les saisons "se font" et qu'on peut profiter à fond de chacune de leurs particularités. Le bûcheron est content : ce froid, cette neige sont bons pour les arbres et leurs racines. A propos de jardin, chose étonnante, mon persil a repris de plus belle sous 10 cm de neige, va comprendre pourquoi? Bonne soirée.
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