mercredi 27 janvier 2021

Vivre : let it be / 22

 
Arlequin / René de Saint-Marceaux devant La Fanfare de Bois-le-Roi / Antoine Bail / MBA / Lyon
 
Il traverse le trottoir pour nous saluer, puis s'immisce dans notre conversation sans y avoir été convié. Il est au courant d'un tas de choses, a un avis sur tout et se montre bien entendu prêt à le donner. N'hésite pas à prodiguer des conseils, signale quelques erreurs dans nos propos, nous informe qu'il connaît mieux que quiconque (et dans tous les cas mieux que nous) une multitude de choses que nous semblions ignorer. En moins de dix minutes, il nous a abreuvées de son savoir. Nul doute n'est permis : il a tout lu, tout vu, tout compris. Nous en sommes estomaquées. En le regardant s'éloigner, je glisse à mon amie : Ciel, quelle sommité! Elle me rétorque : Dis plutôt : quel complexe d'infériorité !
 
 

2 commentaires:

  1. De fait, probablement, beaucoup de complexes et de doutes, un sentiment d’infériorité derrière la façade des personnes ”je sais tout”. Un besoin, sans doute, d’attirer l’attention, d’être vues, reconnues masquant ainsi leur manque de connaissances. Montrer qu’on ne sait pas serait la pire des humiliations!
    Écouter avec patience sans entrer vraiment dans un dialogue impossible, que faire d’autre!
    Belle soirée.

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  2. Dialogue impossible, effectivement. Comment envisager le moindre échange et la moindre réciprocité dans ces conditions ? On aurait envie de sourire, si l'on ne pressentait une marée d'incertitudes et d'insécurités... lesquelles, dans un cercle vicieux, ont tendance à provoquer du rejet...
    Lumineuse soirée à vous.

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