vendredi 2 octobre 2020

Vivre : clairs-obscurs

 





 
Soudain, au matin, le vent turbulent qui avait sévi depuis la veille s'assagit, comme par magie, 
laissant place à un soleil frétillant, on aurait dit le printemps, et, chose curieuse,
 le réverbère se mit alors à projeter de l'ombre sur la façade de la noble demeure,
fort bien conservée malgré le poids des années, que nous nous apprêtions à visiter.
 
 
A l'intérieur, ô surprise, nous fumes accueillis par le soleil, plaisantin, bout-en-train, 
lequel, nous voyant un brin décontenancés, s'est montré tout prêt à nous éclairer...

 .  


8 commentaires:

  1. Tu as l'art de saisir les bons instants,
    et celui de les valoriser poétiquement.

    Je vais être prosaïque avec une question de curiosité : le mur de la première photo m'intrigue. Les vestiges d'une fresque peinte ? Cela m'a fait penser à des carreaux de verre pour apporter de la lumière… mais j'ai évidemment tout faux !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non : tu n'as pas tout faux. Ta première hypothèse est exacte : il s'agit d'une peinture à fresque destinée à imiter la pierre de taille, ancienne technique remise en vogue à la Renaissance. Le "bugnato" (nom de cette technique) devait être passablement cher et seuls les nobles très riches pouvaient construire ainsi. cf le palais des Diamants à Ferrare (https://fr.wikipedia.org/wiki/Palazzo_dei_Diamanti). Notre sieur Cavassa n'ayant pas de tels moyens, il fit peintre la façade extérieure par le biais de cet artifice. C'est merveilleux qu'on puisse en garder quelques traces.
      Il faut dire que le commanditaire avait déjà passablement investi dans la déco intérieure (le soleil, et tout un riche cycle pictural). Du coup, il s'est payé une façade qui trompait l'oeil élégamment. Joli, non?

      Supprimer
    2. Ah voilà ! C'était donc un trompe-l'œil !
      J'adore les trompe-l'œil !
      Dans une autre vie, j'avais des bureaux à l'étage en centre vieille–ville. Une grande baie vitrée pour tenter de donner plus de lumière, car juste en face, un mur aveugle de l'autre côté de la rue étroite. Mais fort heureusement orné d'un très beau trompe-l'œil d'une fenêtre ouverte avec balcon fleuri et une belle enfant qui arrosait les fleurs… je l'admirais chaque jour.

      Enfin, au passage, j'admire ta culture quant à la peinture, l'art, etc. à chaque fois cela m'enrichit.

      Supprimer
    3. Le trompe-l’œil est beaucoup utilisé sur les façades,et, quand le travail est bien fait, on y croirait. Lyon est la ville où j'en ai vu les plus grand nombre. C'est très beau et original.
      PS : ne s'enrichit et se cultive que qui fait l'effort... il faut dire que tu as l’œil et que tu sais observer les détails. Belle suite de WE!

      Supprimer
  2. Merci pour ce soleil mutin. Premier sourire matinal.
    Rien n'est jamais pérenne. Après l'ombre la lumière.
    Belle journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. N?est-il pas merveilleux, ce soleil jovial ? Oui, l'ombre et la lumière, toujours en alternance. Belle fin de journée à vous aussi.

      Supprimer
  3. J'aime ces jeux d'ombre et de lumière
    où l'ombre du réverbère mais en valeur la lumière si chaleureuse du mur
    sortant de son mutisme pour nous raconter son histoire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison : la première photo raconte en elle-même toute une histoire. "Si les murs pouvaient parler..." Eh bien, ici : ils parlent!

      Supprimer