lundi 19 octobre 2020

Vivre : résolutions

 

Jeune homme présenté par Vénus? ou Minerve ? aux 7 Arts Libéraux (détail) / Sandro Botticelli / Le Louvre / Paris
 
La différence entre une bonne et une mauvaise question ?
La première s'impose avec simplicité, crée une ouverture (elle est ouverte par essence). Une fois posée, on voit l'horizon se dégager.
Après la seconde, en revanche, les perspectives se font de plus en plus bouchées. La question revient et devient lassante à force de se répéter.
 

6 commentaires:

  1. En communication nous parlons de questions ouvertes ou fermées
    à une question fermée nous répondrons par oui ou par non
    tandis-que qu'à une question ouverte nous déploierons les ailes de notre pensée

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    1. Oui : pour les questions ouvertes ou fermées, oui, en communication, c'est ce qu'on nous apprend. mais... c'est peut-être un peu plus complexe que cela. Un exemple : les questions qui commencent par "pourquoi?" et dont la réponse n'est ni oui ni non, paraissent plus fermées que celles qui commencent par "comment?" Les premières exigent que la personne qui répond sache déjà. Les secondes la renvoient à un processus, qu'elle va démonter et qui lui permettra de comprendre davantage ce qui est.
      Tu connais la fameuse phrase d'Einstein : “Si j'avais une heure pour résoudre un problème, je passerais cinquante-cinq minutes à définir le problème et seulement cinq minutes à trouver la solution.” Les bonnes questions sont celles qui aident à définir le problème (ou la réalité).
      Ah! Pas facile de savoir se poser les bonnes questions, parfois!
      Merci de ton passage et toute belle soirée.

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  2. J'aime beaucoup ce que tu dis. Cela me rappelle la prof de philo (que j'aimais beaucoup, très platoniquement !… Et qui hélas ne faisait qu'un remplacement), et qui nous exhortait avec de grands sourires : « mais bon sang, apprenez à vous poser les bonnes questions ! » (On était à la veille de mai 68).
    Dans l'aide psychologie, amener la personne vers SA bonne question va lui permettre d'ouvrir la porte de son propre chemin.
    Ces trois lignes sont lumineuses.
    Merci pour cette capacité que tu as de dire beaucoup en peu de mots.

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    1. Trop souvent on s'enferre dans des questions qui amènent à tourner en rond. Dès qu'on ressasse, c'est qu'il faut ouvrir le cadre, le regard (cf le travail d'aide psychologique dont tu parles). Les bonnes questions sont difficile à amener, parce que les amener, c'est avoir fait 90% du travail. Et parfois, me semble-t-il elles peuvent être très courtes : un mot, ou deux, et ça ouvre des possibles.

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  3. Souvent, face à une interrogation, nous nous concentrons tellement sur les réponses que nous en perdons de vue l'essentiel, la question.
    Et tout est dans la question qui peut en appeler une autre, etc etc....et ainsi faire surgir une meilleure réponse pour analyser les problèmes en profondeur,et ainsi, aller vers la vérité, du moins sa vérité.

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    1. Oh! ça me rappelle ce passage connu de Rilke, dans les Lettres à un jeune poète :
      Efforcez-vous d'aimer vos questions elles-mêmes,
      chacune comme une pièce qui vous serait fermée,
      comme un livre écrit dans une langue étrangère.
      Ne cherchez pas pour le moment des réponses
      qui ne peuvent vous être apportées,
      parce que vous ne sauriez les mettre en pratique, les "vivre".
      Et, s’il s’agit vraiment de tout vivre.
      Ne vivez-vous pour l'instant que vos questions ?
      Peut-être simplement en les vivant,
      finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses.

      Apprendre à aimer les questions, voilà une belle compétence! Et peut-être que les bonnes questions sont celles que l'on peut aimer et apprivoiser ?

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