Là-bas, miroirs des façades alanguies, les cours d'eau traînaient leur mélancolie, faisaient un bout de route à des routes désemparées qui semblaient n'avoir nulle part où aller, dessinaient de vagues destins à des paysages un peu éteints, prenaient la fuite à travers champs, effleuraient de pauvres arbres affligés que le soleil peinait à consoler.
Là-bas, le temps semblait s'être arrêté. On entendait vaguement le rire d'enfants démasqués. On percevait des silhouettes qui s'éloignaient, des bicyclettes qui hésitaient. Le jour tardait à se lever, le soir s'attardait sans se presser.
Là-bas, quand approchait la nuit, on rejoignait la noble demeure sur laquelle veillaient des oies (et un molosse plutôt bonasse). Les parquets craquaient, les portes grinçaient. Sur les fresques, les arabesques dansaient. On retrouvait l'odeur du bois à peine allumé, des lueurs qui tremblaient, le goût d'un pain très ancien, et cette magie, quand on est loin de chez soi, de savoir qu'un lieu vous abritera.
Merci pour l'invitation au rêve et au voyage! Merci pour ces magnifiques photos et la poésie du texte.
RépondreSupprimerBelle journée.
Je prends ces deux "merci" comme des cadeaux et je vous en ... remercie!
SupprimerEt moi je dis merci pour les troncs noueux. Car j'adore les troncs noueux. ☺
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