Scruter le ciel face aux chevaux lève-tôt et se demander de quelle tonalité sera faite la journée.
Dialoguer avec la forêt, babiller avec les feuillages, écouter les chants raréfiés des oiseaux de passage.
Faire claquer entre le pouce et l'index des Balsamines de Balfour et, comme à six ans, s'en amuser.
Suivre la danse lente d'une feuille hésitant dans la lumière ambrée.
Regarder le chien, assoiffé de conquêtes, s'ébattre et mettre à sac la plage désertée.
Observer le soleil dans sa bataille contre le brouillard. Constater son écrasante victoire sur le coup de dix heures.
Déposer deux pièces dans la crousille et se choisir la courge la plus jolie.
Rouler le long d'une allée incendiée. Chanter à tue-tête un air de Verdi (personne pour entendre dieu merci).
Se servir du four que les grandes chaleurs avaient banni.
Mordre à pleines dents dans une tarte poire/cannelle/amande saupoudrée de sucre vanillé.
Considérer rêveusement la pile de livres sur le point de s'écrouler.
Allumer le braséro, déguster un Campari devant le Jura embrasé. Enfiler un chandail.
Écouter le Printemps de Vivaldi. Se remémorer les escapades estivales.
Réciter Les Colchiques d'Apollinaire. Relire (c'est incorrigible) encore une fois Venise en hiver.
S'attendrir devant le lac à qui les nuages en font voir de toutes les couleurs.
Frissonner de bon cœur. Dévorer des assiettes aux coloris bigarrés.
Se glisser de bonne heure dans des draps frais que la bise a taquinés.
Sourire aux anges. S'endormir d'un coup au milieu d'une histoire. Rêver.
Bédidon ! Quel programme !
RépondreSupprimer« Ma parole elle a mangé du Topset ! » Comme disait une vieille publicité des années 80 au temps où Suchard ne lésinait pas sur les divers « E » cancérigènes…
Et puis j'ai appris la tirelire suisse !
Il n'y a pas à dire : la journée sera belle !
Il faudra juste voir si comme le temps : « La donna è mobile »
;-)
(j'aime beaucoup la première photo)
Un programme ? Seulement quelques éclats de vie captés au cours de ces journées. L'automne est selon moi la saison la plus riche en sensations et la plus haute en couleurs.
SupprimerLa crousille ? Ici, tout paysan ou toute famille produisant du surplus dans son jardin, en dispose une devant la maison, à côté de ses produits : œufs, fruits, confitures... Les gens passent, se servent, et glissent la monnaie. Grace à ce système, on se procure des produits de saison et directement du producteur local et à des prix sympas puisque pas d'intermédiaires. Quant aux courges, je ne connais pas de plus beau cadeau, en automne : en offrir une belle, grande, avec laquelle on pourra gratiner, faire des soupes, des risottos, des tartes.... Jack Be Little, Musquée de Provence, potimarron, butternut, pâtisson, etc
Merci de m'avoir appris ce qu'est le Topset : en manger, ça devait être quelque chose!!!
(pour la photo, oui : le ciel était ce matin-là d'une douceur infinie)
Une ode à l'automne!
RépondreSupprimerJe prendrais bien une part de tarte aux poires.
Une ode, oui, pour ma saison préférée.
SupprimerTellement désolée : il n'en reste plus une miette! J'y penserai la prochaine fois!
Moi aussi j'aime les journées d'octobre avec ses couleurs qui virent au jaune et à l'orange.
RépondreSupprimerJ'aime ces soirées au chaud, près du feu, avec un bon livre dans les mains.
J'aime sentir la soupe faite avec les bons poireaux du jardin et quelques carottes bio bien sûr et la savourer bien chaude. Il fut un temps, celui de ma jeunesse, où je n'aimais pas cette saison, elle m'angoissait, sans doute à cause de la nuit qui tombe tôt. Maintenant, je n'en ai aucune angoisse, au contraire. Comme quoi, rien n'est figé, et c'est tant mieux ! (sourire)
Belle fin de journée, Dad.
Ah les soirées bien au chaud, près du feu, avec un bon livre... oui, octobre, sa lumière, ses couleurs et ses plaisirs culinaires font rêver. En ce qui concerne le manque de luminosité, le matin, le soir, c'est vrai qu'il tombe sur le moral de pas mal de gens. Heureusement oui, tout passe, rien n'est figé! Belle soirée, donc, Françoise, avec de passionnantes lectures!
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