Sigismond Gonzague (détail Chambre des Époux) / Andrea Mantegna / Palais ducal / Mantoue
La petite, haute comme trois pommes, s'est échappée, a grimpé jusqu'à l'entrée de l'établissement, puis s'est tournée vers ses parents : Je vais juste voir s'il y a quelque chose de bon à manger, leur a-t-elle lancé avec aplomb.
Puis elle est ressortie : Venez, venez, y a des brioches à la confiture, y a tout plein de bonnes choses là-dedans.
Merveilleux enfants, qui s'élancent en toute confiance. Merveilleux parents, qui savent la donner, cette confiance. Qui permettent de lâcher leur main, et de la reprendre au besoin, sans humilier, sans réprimer. Qui cultivent l'assurance qu'on peut oser, explorer, s'aventurer.
Elle est chouette cette petite histoire relatée avec la finesse de ton observation.
RépondreSupprimerCette tendance actuelle à la surprotection des enfants par les parents m'inquiète quelque peu. Surtout que l'enfant n'oublie pas son Smartphone de manière à pouvoir être pisté d'heure en heure. Parce qu'il faut se méfier de tout et de tous.
Comment ils vont s'en sortir pour avoir confiance en eux adultes ?
Alors oui, merveilleux parents, ce qui permette à l'enfant de s'élancer, tout en gardant un œil bienveillant sur lui.
Et en ce sens d'une confiance qui laisse libre, avec le recul, je me dis que, sur ce terrain au moins, j'ai eu « des parents merveilleux » ! C'est déjà ça !
(Et bravo pour l'illustration, toujours judicieusement choisie)
La petiote (trois ans à tout casser) était formidable de vitalité. Son entrain était communicatif. A la voir, on avait confiance avec elle (et on espérait que les expériences de la vie n'allaient pas briser d'une manière ou d'une autre son enthousiasme).
SupprimerLes parents y étaient pour beaucoup. Les parents, c'est bien connu, font tous ce qu'ils peuvent, mais il y en a certains qu'on se choisirait plus volontiers, parce qu'ils peuvent objectivement plus.
Les tiens m'ont l'air de t'avoir apporté beaucoup : des aspects positifs, et puis... de quoi batailler et travailler. Ils ont donc été des parents "suffisamment bons", tu ne trouves pas ? Pourrait-on désirer plus ? Serait-il raisonnable de désirer plus, de désirer autre chose ? Les parents font partie de la réalité. Et... c'est avec eux qu'il faut faire (quitte à s'en défaire parfois). Très belle soirée à toi.
(La Chambre des époux, de Mantegna, est un bijou de la Renaissance, un univers enchanté dont on peine à se soustraire, même si actuellement 5 mn de visite sont autorisées)